Un jour on lâche l'ancre, préférant partir à la dérive plutôt que de se noyer. Alors les courants sont propices, le vent caressant, les paysages défilent, on ne cherche pas plus loin. Et l'on s'habitue de nouveau à l'air libre, on reconstruit malgré soi un schéma de surface, des repères émergent d'anciennes profondeurs, les ports se dessinent et l'on en vient à chercher la terre ferme, focalisant sur l'ancre pour l'enterrer enfin. C'est une ancre, en tant que tel elle conviendra à tous les sols, elle nous appartient.
La rocaille salvatrice ne veut rien entendre, les coups de pioches épuisent, à la moindre prise on s'imagine enracinés…
A tort. La dérive reprend sur la terre ferme, et c'est un boulet que l'on traîne, nous empêchant à présent de voguer légèrement.
La lutte commence, l'ancre glisse sur les parois arides d'une terre que l'on prend pour une autre, dont on ne considère pas la structure, mais à laquelle on s'accroche comme on nous a appris à le faire en terrain connu.
La dérive tellurique est circulaire, la force centrifuge alimente le courant obtus de cette nouvelle évolution.
On sait dériver, on a déjà été fixés, on connaît son ancre, mais ne les avons jamais laissés s'apprivoiser. On lutte pour que chacun ait son rôle prédéfini sans en saisir le paradoxe, que la dérive suive le courant, que l'ancre l'en empêche, que la terre d'ailleurs soit familière. Propulsés, rattrapés, abîmés, usés, on finit par lâcher prise. Alors la force centrifuge s'atténue, l'ancre s'allège, on vogue sur la terre ferme, non loin de tout, proche de rien, acceptant de ne pas reconnaître le lieu.
L'écoulement du temps n'est pas universel, mais, après avoir tranquillisé le sien, on réalise enfin que l'on est toujours quelquepart.
mercredi 7 janvier 2009
0341
Par userem7803 le mercredi 7 janvier 2009, 11:57 - Divers
jeudi 1 janvier 2009
2009
Par userem7803 le jeudi 1 janvier 2009, 17:55 - Transit
The landscape is changing
Depeche Mode
mercredi 31 décembre 2008
0336
Par userem7803 le mercredi 31 décembre 2008, 13:00 - Transit
366 c'est trop pour 2008, HNY
n'y revenons plus
When I Go
Minimal compact
lundi 29 décembre 2008
0335
Par userem7803 le lundi 29 décembre 2008, 12:42 - Divers
Il est communément admis que partir est une fuite et que les problèmes vous poursuivent où que vous soyez. On pourrait croire que j'en suis une preuve vivante, pourtant je n'adhère pas à cette idée. La difficulté consiste à déconstruire son esprit pour le reconstruire, or le voyage, l'expérience permettent de découvrir de nouvelles options tout en révélant certains fonctionnements personnels. Je ne regrette pas d'être partie, et, contrairement à ce que je vis actuellement, ne regrette pas d'être là. La difficulté est une autre histoire, la nostalgie de la ville qui coule dans mes veines est bercée d'illusion. Mon âme se meurt d'un Paris qui n'existe nulle part, d'un Paris qui renvoie autant de promesses d'ailleurs que Bangkok disparaissant sous une ville futuriste de nuit.
L'Orient, bien que peuplé d'être humains, s'apparente à une autre planète. Si nous avons en commun le physique, le langage, les attitudes (consommer, se nourrir…), jamais en revanche nous ne le feront avec le même esprit, la même dynamique, la même 'raison'. J'emploie des mots inconfortables qui nous ramènent à cette impasse : l'incompréhension. Rationnaliser un mode de fonctionnement si éloigné ne fait que nous en éloigner davantage.
Bien qu'au sein d'une même culture l'incompréhension domine, (qui de dire, qui de comprendre, tous d'interpréter) reste une évidence culturelle qui nous permet de reconnaitre une couleur et de l'associer à tout ce qu'elle représente dans notre histoire. L'assemblage de ces références, d'une couleur à un mot, d'un mot désignant un objet à un terme abstrait…, nous permet de communiquer, d'oublier l'incompréhension profonde et d'aller de l'avant dans un univers commun.
L'occidentale que je suis, entourée de thaïlandais, n'a d'autres choix que de déconstruire une vision du monde pour en reconstruire une nouvelle. Il ne s'agit pas d'éradiquer la culture occidentale, mais de créer une culture personnelle faisant appel à mes racines et me permettant de vivre seule entourée d'inconnus aux repères opposés.
Ma première approche était la bonne, l'esprit vide, prenant les choses comme elles viennent. Après avoir emmagasiné des expériences, bien trop tôt j'ai commencé à faire une synthèse, qui m'aurait permis d'analyser le comportement, d'en dégager les grandes lignes et de l'intégrer à mon lot Occident. En somme de transformer l'Orient pour qu'il fasse partie intégrante de l'Occident. Du colonialisme. Fatale erreur qui donna lieu à une désolation et un jugement critique et destructeur d'un peuple dont je ne comprends rien.
J'observe les gens et leur propension à ne rien faire. Les gardes sont légions (gardiens de parking, de tout et n'importe quoi), et passent leur journée sur une chaise. L'étonnement s'est accru en voyant un enfant d'un huitaine d'année, seul, dans un parc de jeu, assis sur une barre métallique, le genou replié, immobile. Il ne regardait rien en particulier, ne faisait rien de particulier, il était là, tel un oiseau au repos. A quoi peut-il dont penser ? A quoi peuvent-ils donc penser ces journées entières, statiques, le regard glissant sur ce qui les entoure sans jamais laisser poindre un intérêt quelconque ? J'ai posé la question, l'on m'a répondu que c'était impossible à expliquer. Le temps est présent, c'est tout. Un occidental n'a pas la même perception du présent instantanément lié au passé et au futur. Faudrait-il considérer le présent comme une entité temporelle qui s'étend sur la vie ?
La raison semble le maître mot de nos différences, là où nous passons notre vie à en chercher (bien qu'en ayant trop de paradoxales), ils ne s'en encombrent tout simplement pas.
L'étude de la langue renseigne sur leur structure d'esprit. Des mots, pas de grammaire, des accents qui différencient les mots, pas de temps.
Je ne ressens pas l'envie de m'immerger dans cette culture au point d'en parler la langue que je trouve laide (à l'opposé de l'écrit), pour entamer des discussions qui, traduites dans mon cerveau d'occidentale, s'associeraient à un dialogue d'enfants de 6 ans.
La culture des centres commerciaux m'effraie, m'épuise, la surconsommation nouveaux riches, le culte de l'apparence, et par dessus tout un matérialisme que rien ne surpasse si ce n'est occasionnellement une superstition de prévention. Le bouddhisme s'est dissout, base effective de ce peuple, laissant des traces de couleurs, des temples, des moines, et beaucoup de superstition.
Serais-je capable d'intégrer le mystère que représente cette culture asiatique ? C'est toute la question. Il ne s'agit pas de chercher une Réponse, il y en a trop, mais de construire sa façon d'appréhender le monde. Les réponses disponibles ont en commun une finitude, un rétrécissement de notre environnement et vision pour nous ériger un humain grandement façonné. Pourquoi pas me direz-vous, et en effet, pourquoi pas. Seulement j'aimerais construire un univers mouvant, qui avance avec le temps, quel que soit son présent.
Vaste programme, qui non content de ne pas porter ses fruits, m'incite cramer les arbres. Un début de jachère certainement.
dimanche 28 décembre 2008
simple note
Par userem7803 le dimanche 28 décembre 2008, 14:48 - Divers
J'ai rencontré hier un homme très intéressant. Pilote de ligne à la retraite, il a passé 3 mois au Japon pour apprendre la langue, 3 mois et demi en Russie, est à présent à Bangkok pour la même raison. Il veut sillonner l'Amérique du sud pour parfaire son espagnol, retourner sur une île à proximité de Papoua, faire un long trajet en vélo mais ne sait pas où… il n'aura pas le temps de faire tout ce qu'il souhaite, aussi je lui demande s'il est condamné. Pas plus qu'un autre me répond-il. Il est donc possible d'aimer vivre à ce point, de cultiver sans cesse une curiosité dynamique, de comprendre mon humour cynique, s'en amuser sincèrement sans pour autant y adhérer. Richard est un trésor. Une très belle rencontre, un type épatant, qui boit du bon café.
Ainsi il m'a appris que la plupart des gens rencontrés, ou dont il a lu les récits, partis de leur pays pour sillonner le monde rentrent au bout de 3 ans. Il s'interroge sur le fait de passer ce cap, n'en ayant aucun exemple.
Je suis partie il y a un an et demi sans rien à perdre, pas même ma vie, avec la légèreté de l'inutile, tristement disséminée en chemin. La raison a refait surface, chassant l'inutile épuisant pour l'enterrer, légèreté comprise, sous mon implantation en Thaïlande.
Je suis lourde, oppressée par des buts inexistants tandis que mon cœur pleure Paris.
La première partie de mon voyage fut une quête sans Graal, que je trouvais à chaque arrêt. Un flot continue de découvertes, d'adaptation à un environnement étranger. La seconde partie m'a ramenée à Paris, angoisse terrible de retrouver ce lieu qui m'avait tant fait souffrir. Un challenge que je m'imposais, comme on remonte sur un cheval. Le séjour s'est bien passé, ponctué par des voyages en Europe issus de la même dynamique.
Le retour en Orient a signé la première difficulté, orné la quête de fatigue, m'incitant à me poser quelques temps. Le temps récupéré en Occident s'est servi de moi, m'a plaquée au sol, dans un appartement superbe au sein d'une ville que j'aimais. Un second retour à Paris en Octobre m'a achevée, m'ôtant tout ce que j'avais acquis durant cette année de liberté, de curiosité, d'intérêt. Paris m'a laminée, en a profiter pour reprendre possession de moi, me ramenant à la vie, à mes amis, que j'aime par dessus tout, à la beauté, à la culture, à l'alcool, à la cigarette, à la déception… Me rendant mes atouts, mes amours, pour me renvoyer sans sursis dans une contrée que 'tu as choisi'.
Depuis je suis coincée.
Il ne se passe pas une journée sans que je me demande ce que je fais ici. J'y suis malheureuse, n'y ai pas d'amis proches, le vide culturel que dégage la ville m'effraie, je ne me reconnais nulle part, et la face cachée du lieu me tend à présent ses moites tentacules.
Je suis coincée, je ne peux non plus me projeter à Paris. Je me suis suivie pour m'amener dans un endroit qui ne me correspond pas tout en m'éloignant d'un endroit que j'aime et me détruit, prenant soin de léguer ma place et de me trancher les veines avec la clé.
Je regarde les immeubles au loin, de jour, je veux fermer les yeux.
Les voir de nuit m'apaise, ôte la réalité, me projette enfin dans un monde illuminé, rassurant, loin de Bangkok, partout et nulle part, quelque part dans les sphères irréelles d'un univers à créer. Un peu de répit.
Mes yeux avalent livres sur livres, je côtoie ainsi des gens passionnants, mais mon cœur bondit à chaque rue parisienne citée.
J'ai éclaté en sanglots une journée entière, depuis, je déglutis mes larmes. Je me décompose, sombre, m'en prends à ma vie.
Pour la première fois depuis mon départ, l'être humain me manque, les êtres que j'aime, leur présence, leurs conversations, l'humour, la joie, la tristesse, le partage avec autrui des émotions, de la vie. Je m'étais lavée de l'humanité, repoussant la moindre approche, parole et présence. Je suis prise à mon propre piège.
Mais je dois passer ce cap, c'est ici que je suis, ici que je dois être. Je veux écrire, je le ferai bien.
Sinon je n'aurais plus aucune raison d'y rester, alors je repartirai, quelquepart, espérant n'avoir pas trop rétréci le monde.
samedi 27 décembre 2008
0333
Par userem7803 le samedi 27 décembre 2008, 08:24 - Thailande08
Bkk Bas fonds.
La soirée commence à l'extérieur, au bord d'une large piscine, sur un mobilier design en tek, verre et acier poli. Quelques bougies le long du bar ponctuent l'espace d'un mystère rassurant. Les nombreux plats préparés avec grâce illuminent les tables, les invités se servent du vin, la musique fait écho au silence haut de gamme. Les discussions prennent formes, l'ivresse leur offrant une ouverture personnelle sans rejeter l'écoute, l'humour et les coqs aux ânes. L'heure a depuis longtemps sonné le départ pour un hôtel particulier, mais s'arracher à une agréable compagnie est difficile. Le groupe est homosexuel, intelligent, premier de cette envergure rencontré sous ces latitudes.
Passons à l'intérieur, Cap sur le mystère. L'hôtel particulier n'est pas signalé, on fait partie du club, y sommes invités où n'en imaginons même pas son existence. De hauts plafonds, une décoration recherchée, un bar, une table qui semble faire le régal des convives. L'un d'entre eux affiche son portable pendant que ses comparses tentent de l'ignorer faute de participer. Un jardin intérieur délimité par de lourdes portes polies et un point d'eau invite à la détente. L'endroit pourtant respire le vide. Un dj londonien s'accroche à un coin sous une bibliothèque remplies d'oursons identiques mais vêtus de tissus aux motifs différents. Personne ne danse. Il utilise un logiciel sophistiqué, mais n'a pas la musique nécessaire. Il l'a, mais pas ici. Il ne sait pas quoi jouer, et pour cause, il n'a rien, où des remixes interminables de chansons trop connues.
Nous lançons la danse après quelques verres de vin supplémentaire, fatigués de faire le Dj sans musique ou de zoner entre les tables cosy à moitié vides. Les autres suivent. Une petitaine, le lieu est vide. Le deuxième sas se referme sur les lourdes portes nous projetant dans un nulle part où nous attendent des taxis. Direction le S., une boite de nuit. Place au sous-sol.
Le lieu ressemble à un club de jour, murs noirs crasse, tables, chaises et bar sans raison.
Repère de working girls à l'affut du moinde centime, dansant, buvant, s'amusant parmi lesquelles viennent se servir les westerners, peu d'entre eux crédules quant à leur attraction mais affichant la blancheur de l'argent qui scintille et illumine le lieu. Une femme vient danser avec moi, la boite ferme, nous nous retrouvons dehors, la moitié de nos amis disparus.
Extérieur nuit, une rue, un boulevard, une table branlante et des bières qui arrivent d'un obscur seau. La descente. Un musicien passe par là, nous l'arrêtons, il s'assoit et joue pour moi.
J'entends l'homme demander à la femme avec laquelle j'ai dansé si elle ne serait pas un homme. Déclic, évidemment c'est un homme, comment ne pas s'en être aperçu plus tôt. La musique se poursuit, le jour se lève, la femme veut passer par son magasin. Les rues se transforment en ruelle, étroites et couvertes. Elle ouvre le store à moitié, je ne sens pas l'histoire et poursuis ma route à la recherche d'un taxi. L'homme arrive en courant, monte dans mon taxi interloqué et me montre ce que la femme lui a donné : un sachet plastique contenant bas et cutter.
jeudi 25 décembre 2008
Tumulte1208
Par userem7803 le jeudi 25 décembre 2008, 21:47 - Tumulte
En ce mois de pénuries visuelles et mentales, Cadavres Prescrits et Du jour se confondent en musique. Tumulte.
Le 25, This regrettable end
Parenthetical girls
Le 24, Set the control to the heart of the sun
Ø
Welcome London, Charing Cross sans consigne, pas de concert de Julian Cope au Tic Toc Club… ça ne parle à personne, c'est pour mes disques.
Somewhere in my heart
Aztec Camera.
Perspicace comme pas deux, Oblique Strategie conseille "do the washing up"
23h23 le 23, soit 92, à quelques minutes de demain, mieux vaut prévenir. D'autant que je viens de recevoir un mail m'informant de la réception d'un sms (mon portable est actuellement en Birmanie, il ne saurait tarder) stipulant l'arrivée imminente (demain donc) des frères Karamasov, le retour, Tom 3. Il ne manquait plus qu'eux.
92 degrees
Siouxie and the banchees and the brother karamasovs, je vais leur faire le coup de la clime…
Le 23, Hey You Guys
Circlesquare
Le 21, Get it Right.
YAS (Projet Mirwais, Ah vraiment…)
Le 19, heure tombante, (mowgli) Trust in me
Siouxie and the Banshees
Le 18 Au village des Damned… Eloise,
Du premier au 10 décembre, les strokes et leur nothing to say font l'affaire.
Le 11 : she's in parties,
Bauhaus
du 12 au 16 restrokes (beaucoup de rien pour bruit)
today ; I have friday on my mind (j'avais : monday I have tuesday on my mind…des plombes pour arriver à friday).
Bowie
Et comme on est mercredi et qu'il est dit qu'il n'en finit pas, la version originale fera l'affaire
Easybeats
Les deux dernières font un superbe canon (cafouillage. Sometimes, only sometimes… non…non.)
Pour une ambiance intersidérale, lancer les trois : Peter Murphy excelle en écho d'outre-tombe le syndrome de la tortue le gratifiant d'un solo.
mercredi 24 décembre 2008
0333
Par userem7803 le mercredi 24 décembre 2008, 19:41 - Divers
Noel c'est l'éclate, 30 degrés, des pères Noel en veux tu en voilà, Alain a fait des vol-au-vent, Agnès lui a prêté son four, mon portable est à la plage, les frères Karamasovs de retour (je ne sais pas où), Claudia avec sa famille et mon portable, Eloïse avec son grand père, toujours pas de nouvelles de Thierry, un incontournable, Bruno à Paris Dao aussi, Christophe sous la mousson à Bali, Hot Chip a une pure pensée, Tud passe avec du fromage, Bert m'a livré une bière fraîche… Tout le monde s'en fout, je suis sur mon 31 et c'est bientôt demain.
sublime collier de perles :www.mxparis.com
vendredi 19 décembre 2008
0331
Par userem7803 le vendredi 19 décembre 2008, 17:46 - Thailande08
En ce vendredi 19 décembre 2008, j'entame la liste des bonnes résolutions et ai décidé fermement ce qui suit :
- que les thaï arrêtent de considérer les livres comme des ramettes de papier.
- que les thaï se bougent un peu le cul et ne passent pas des mois à tergiverser (en thai de surcroit) en dodelinant.
- que les thaï arrêtent de parler thaï, cette résolution induisant la suivante:
- que les thaï aient de la conversation.
- que les thaï arrêtent de considérer les centres commerciaux comme un dieu vivant.
- que les non thaï aient la décence d'aimer Bauhaus (au pire de connaître, je ne suis pas exigeante)
- que les thaï arrêtent avec la bière et se mettent au vin.
- que les femmes thaï changent de timbre de voix.
- que les thaï arrêtent de me chauffer s'ils ne veulent pas devenir mes chinois de 2009.
sinon je me casse, et j'ai horreur de recourir aux menaces.
mercredi 17 décembre 2008
0330
Par userem7803 le mercredi 17 décembre 2008, 09:59 - Thailande08
Ce matin le soleil faisait la gueule. On parle souvent du visage de la lune, peu de celui du soleil. A l'aube, ravie donc de nous voir sombrer, il se pare d'une mine lugubre et son crachat inonde le paysage matinal, effaçant horizon, couleurs et espoir. La masse hermétique kafkaïenne et xénophobe qui l'entoure ne scillera pas; le jour imprègne ce pays de sa réalité, appelant à la dispersion de l'âme. Les gouttes d'idées s'évaporent, absorbées par le rictus solaire, blanchâtre, émiettant, égouttant jusqu'aux dernières aspirations. Ne subsiste qu'une carcasse osseuse érodée par les effluves de l'absurde. L'énergie s'est dissoute, le plancher a disparu troqué contre le couloir de Shining sous les tropiques. Pending…
vendredi 12 décembre 2008
0329
Par userem7803 le vendredi 12 décembre 2008, 07:15 - Divers
Le soleil se lève à une vitesse vertigineuse (mini allitération, s'il était vert…), disque rouge flusorescent propulsé dans un ciel matinal. A essayer de calculer sa vitesse au sol j'ai soudain réalisé l'erreur monumentale qui nous gouverne tous : le soleil ne se lève pas, la terre tombe. Depuis cette chute aux aurores, je marche à l'oblique attendant midi pour me recaler et commencer l'ascension. C'est au mal nommé coucher de soleil que l'on se lève enfin. (Parallèles à loisir…)
ps : la bonne blague de Brian Eno ce même matin, Oblique Stratégie me conseille : turn it upside down.
jeudi 11 décembre 2008
0328
Par userem7803 le jeudi 11 décembre 2008, 10:34 - Divers
Je me demande si l'on ne dit pas I can't write thai… ce qui ferait très mauvais genre. Tant que j'ai la parlotte, n'hésitez pas à cliquer sur les images au tag ' lié ', elles ouvrent de nouvelles fenêtres… (le tag sert à rassembler différents billets dans des sous catégories, et se présente sur ce blog sous la date ponctué d'un petit carré rouge. Il est possible de choisir une catégorie en cliquant sur le tag ou le sommaire de tags en violet, en bas sur la droite. Oufff).
lundi 8 décembre 2008
ask me anything
Par userem7803 le lundi 8 décembre 2008, 17:54 - Tumulte
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