The landscape is changing
Depeche Mode
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jeudi 1 janvier 2009
Par userem7803 le jeudi 1 janvier 2009, 17:55
The landscape is changing
Depeche Mode
mercredi 31 décembre 2008
Par userem7803 le mercredi 31 décembre 2008, 13:00
366 c'est trop pour 2008, HNY
n'y revenons plus
When I Go
Minimal compact
samedi 15 novembre 2008
Par userem7803 le samedi 15 novembre 2008, 06:32
Je suis dans les parages, je sens ma présence en positif, tels deux aimants qui se répulsent, le vide creusé entre nous n'est qu'un gouffre de néant. J'arrive de l'occident, je suis en orient, rien ne relie plus ces deux pôles de l'univers, rien ne relie plus la veste en cuir et la brume. Il faut attendre que le courant passe.
Hollywood comme maître à penser, précurseur des temps modernes ne s'y est pas trompé, le présent est aux morts vivants, catégorie majeure de la population occidentale. Je dénote trois catégories distinctes (hormis les exceptions) : les morts vivants en nombre écrasant, les déjà-morts, et les présents. Cette dernière catégorie est rarissime, j'en connais quelques uns, le cœur sur la main, l'âme ouverte. Les déjà-morts, s'activent dans le non sens, attirés par la vie, ils n'ont de cesse de chercher à vivre, à survivre, trop conscient de la rupture, de sa brutalité, de son pouvoir de désintégration. Les déjà-mort courent avant le temps, pour ne pas en être esclaves ; où à contre temps, certains croient s'arrêter. Des pauses (ir)réelles sous substances quelconques leur permettent d'entrevoir la vie qu'ils souhaitent et regagner l'énergie qui, s'ils ne sont pas encore guéris de leur mort, les escortera dans leur prochaine quête de vie. Rien n'est défini, rien n'est définitif.
Les morts vivants, la majorité, est née sous l'illusion d'une liberté dont ils se gargarisent, suivant les pavés rutilants des protections et autres assurances, les bras en avant, certains légèrement ballants, à la limite du doute… non pas du doute, de l'épuisement, d'autre les bras bien droits, droit devant, droit dans le mur. Mais comme chacun sait les morts vivant n'y voient que dalle, et s'ils y voient, ils voient leurs proies. Avides de rien, ils déambulent avec circonspection et circonférence. Un petit tour et puis reviennent, un tour plus large, c'est l'ascension, une orbite supplémentaire, la consécration jusqu'au contact fracassant contre le globe de verre poli qui les protège. Les morts vivants vont en circonférant, toujours tout droit, toujours tout droit, les bras devant, les ongles longs, abrutis. Une société d'abrutis qui se presse dans un monde fini. Qu'ils aient la peau qui flanche, un coup de botox les ragaillardit pour quelques temps, les bras plus haut, le regard plus vague, embué par tant de félicité. Les morts vivants sont légion, ils nous amuseraient si leur sort ne nous faisait pas pleurer. L'occident considère la fin en la grimant, en l'occultant; c'est là sa défaite. Pas de renouvellement, l'hiver emporte tout sur son passage, blanchissant à jamais leurs pages déjà écrites. Ils avancent droit devant, la tête haute, le corps déséquilibré, raclant le sol dans l'espoir de laisser quelques traces d'êtres indélébiles. Ce serait une révolution si toutefois ils avaient recouvré (ouvert) leur esprit. Que nenni, le chemin est tracé, les buts à atteindre, se succédant de plus en plus rapidement pour voiler le but final : la mort dans la gueule.
Je me rapproche, je sens mon souffle occidental derrière la porte. Je sens mon souffle oriental qui lui fait face. Personne ne bouge. Pas un geste, pas encore. J'ai trop puisé dans la finitude ces derniers temps, gagnée rapidement par cet univers familier qui m'est tombé dessus, je me suis tombée dessus, un avion m'a importée.
En traversant la ville en taxi, j'ai noté des infirmes, des pouilleux, des petites gens, même des vieux, affairés dans la rue, côtoyant les puissants, sans un regard les détachant de leur occupation en plein air. Air pollué, rats poilus, sourires aux lèvres. Là. La vie à tous ses stades s'affiche sans honte, a ses droits. La mort est un état, un passage, à l'instar de la végétation qui renait sans cesse, jamais la même, issue d'elle-même.
Dans notre cage de vérité, sous des mains crevassées d'or aux ongles saillants, nous les parquons, incapable de faire un lien quelconque avec ce qui nous ressemble. Innommable, cachons. (L'innommable fait angoissante figure sous ces latitudes - décalage ? -, je perds en sérénité. Issue de moi il n'a rien d'effrayant, décrit par autrui (Becket), il m'embarque dans les méandres d'une vision trop familière, qui ne devait pas se déployer si justement.)
Le droit chemin, peuplé de bruit de diversions, de distractions est le but, le seul, qu'il tourne en rond requiert un regard. Mais le regard est vide, vide de loin, vide d'autrui, vide de soi.
Je vais ouvrir dans un instant, avant… qui de nous deux parle ?
C'est une onde qui se dégage de deux corps simultanément. Plus tard viennent les mots, la normale, l'onde est là, chaude et puissante mais refoulée à l'état social. Ce sont des années qui passent, des affaires d'importance qui s'immiscent, des départs, des oublis, puis une étreinte. Dans mes bras le corps de l'autre s'emboite parfaitement, je sens les côtes, le dos, ma main repose sur le flanc opposé. Pas un jeu, pas un je dans cet enlacement, un tout. La respiration se fait au même rythme affolé, embué, les bouches se joignent d'une solide frénésie. Un instant, ni trop court ni trop long, l'instant. Les corps se séparent, les visages s'illuminent, les pavés claquent…
Maintenant je peux entrer, vienne qui sera, advienne que pourra.
jeudi 13 novembre 2008
Par userem7803 le jeudi 13 novembre 2008, 22:29
Un son.
Pour la première fois depuis mon arrivée, mon esprit s’élança au-dessus des voitures et scooters terrestres qui peuplaient jusqu’alors mes somnolences nocturnes, pour s’inviter dans le sillage céleste d’un bloc d’acier qui me transporterait le lendemain.
Depuis ce ne fut que sommeils intermittents, dérangés par des hôtesses de l’air, sas, vols, jus de fruits, bercés par Wall-e, une business class inattendue, éveillés par un moustique insomniaque sous une lune trop pleine pour se rendormir. Ce soir encore le sommeil vacille devant mes yeux, ivre de nuit, ivre de jour, instable de considérer mon corps dispersé dans un espace trop lointain. Une part de moi déambule à ce moment même dans les rues froides de Paris, sous une veste en cuir marron et un pull bleu marine, ramassant ses bras contre son torse pour réchauffer un corps frigorifié et absent. Je longe la ruelle sur un pavé glissant, titube dans les feuilles mortes, discute avec mes amis, bois des litres de liqueur et me retrouve plus tard, au même moment, dans cette mezzanine rassurante aux draps bleus. Sons d'automobiles où de chat miaulant; son d’un avion à réaction qui s’octroie l’univers.
À mille miles, sous une chaleur agréable, une brume entourée d’un corps solide écrit ces lignes. Pas d’avion dans le ciel, des lumières multicolores, des feux d’artifices, le son très proche d’une petite boule de bois qui s’abat régulièrement contre le mur blanc et, plus lointain, celui des voitures qui roulent en sens inverse. De cette brume n'émane aucun sommeil, aucune veille non plus. La brume au corps vide attend dans ses limbes qu’un corps frigorifié qui hante une autre capitale reprenne contact. Le son incessant des automobiles qui se déverse dans l’espace appuie sur le mouvement perpétuel, et empêche l’esprit de se caler dans son univers d’attente. Je n’entends que le mouvement des véhicules qui se dirigent vers l’ouest où rôdent mes restes à la recherche de repos. Deux réalités se superposent, créent des décalages temporels, géographiques, parasitages d'un autre ailleurs à répétitions. Ici n'est pas encore là.
En attendant, les chiens hurlent, la nuit avance ses heures, ni plus longues, ni plus courtes. Seul mon insensé désir de dormir lui offre une teinte irréelle d’aube éternelle.
mercredi 3 septembre 2008
Par userem7803 le mercredi 3 septembre 2008, 08:04
Il a dû se passer quelque chose à cet endroit marqué d'une croix, quelqu'un s'y tînt sur une jambe, où fil porteur y sera bientôt tendu.
Air Asia est une bonne compagnie sponsorisé par Picard, dévorée aujourd'hui par une brume inquiétante.
De l'orage en vol, un atterrissage réussi, un accueil très civilisé à l'aéroport (pourave), douane, information, langue, timing impeccable… un transit contre toute attente réussit.
lundi 25 août 2008
Par userem7803 le lundi 25 août 2008, 23:16
(was) under transmigration
mercredi 6 août 2008
Par userem7803 le mercredi 6 août 2008, 18:40
Une année de trois cent soixante six jours plus tard je suis devant quelquepart.
Par userem7803 le mercredi 6 août 2008, 05:31
Un réveil antérieur aux aurores suit un rêve dans lequel Christèle s'est coupée les cheveux à la Purdey, chose que je ne remarque qu'après que nous avons passé quelques temps à régler des questions vitales dans une maison de bois sombre, vaste et silencieuse, vide de fioritures et en suspens. Quelqu'un est absent. La neige tombe, il fait chaud, la panne des remontées mécaniques procure un silence utile.
Une jeune ombre se baigne dans les eaux pures du lac graphiquement vaseux, lac aux reflets bleus et verts du ciel, laissant voguer les ombres éteintes sous forme de feuillage. Une ombre âgée et angoissé attend en haut; elle doit gérer un décès et l'apprendre à la jeune (cette dernière deja informée teste l'ancienne). Lorsque les deux se retrouvent, elles discutent de nourriture thailandaise.
A mon réveil, je feuillette un magasine et apprends qu'un des deux (?) Plastikman fête ses 10 ans. Je me rappelle que j'aime beaucoup Plastikman et songe à la musique électronique qui me plait principalement épurée, répétitive, aux accords, instruments ou sons créatifs. Je n'aime généralement pas les remix, sorte de Marie-Louise imprimée scandant l'image, et les versions 'comme remixées' d'un original (qui n'en sonne que le nom).
Quelques pages plus loin, je tombe sur la photo d'un compositeur français, et me demande d'où nous vient ce look baba/blouson noir. Le type porte un teesh gris flaque épais au col en V, une veste de cuir marron genre cool, le cheveux long et la barbe de 12 jours. Sa pilosité très très fine est d'une couleur brun clair naturel. Avant de m'endormir hier soir je visionnais Cloverfiel et me faisais la réflexion que ces jeunes gens étaient élégants pour des américains (NYC), il serait bon de nous reprendre.
Ces considérations vécues puis reposée, j'apprends par e-mail que Gordon n'aime plus le coca-cola. Le réveil se termine par cette histoire vraie très étrange d'une inlumination à suivre.
La journée commence bien, le ciel devient noir jour.
Aujourd'hui ça fait un an de 366 jours que je suis partie.
Le vert du ciel.
mercredi 6 février 2008
Par userem7803 le mercredi 6 février 2008, 15:46
6 mois ce 6 que j'ai quitté Paris…
Des affaires que j'avais emportées à mon départ, il ne me reste pas grand chose. Ma valise est morte, Archibald (ancien ordinateur) est rentré au pays avec Marie, troqué contre Daneel sa version sophistiquée que je n'osais prendre. Mon appareil photo s'est cassé à Tokyo où j'ai acheté le nouveau modèle au quart du prix. Mon disque externe est toujours là, mes chaussures d'argent aussi, brosse à cheveux, veste en cuir, une paire de tong, des crochets pour broder, des perles, l'ipod à mon plus grand étonnement, il rendait l'âme à mon départ.
J'ai abandonné les frères Karamazof sur une île en septembre, pas de nouvelles, bonne nouvelles. J'ai oublié ma veste polaire chez les Bolton, mon gilet bleu a feutré à Auckland, j'ai toujours un pantalon et 1 teesh que je ne mets jamais et n'aime pas mais ne m'en sépare pas. Tiens je vais virer le tee-shirt aujourd'hui.
Il ne me reste plus un millimètre d'ongle du mois d'août mais quelques cheveux au blond cramé.
J'ai commencé ce voyage comme un Loire qu'on trimballerait de train en train, aujourd'hui j'ai un DVD de Pilates.
Les chinois restent ma bête noire, pas plus tard qu'hier, dans un magasin, j'ai pu observer le comportement d'un odieux personnage. Le jeune homme (25 ans environs), trop vaste, l'air imbus de soi, traversait les rayons téléphone en main, appelant, pianotant bousculant au passage les vendeuses thaïlandaises sans le moindre regard. Toute la famille était réunie dans le rayon chaussure, la grand mère assise sur un pouf était la seule personne correcte de l'assemblée, les autres s'agitaient, renversaient, touchaient comme si le magasin était vide. Vendeuses et autres clients relégués au rang de fantômes tant que leur service n'était pas nécessaire. Notre répugnant personnage était accessoirisé d'une petite amie, en pâmoison, et que je t'agrippe, que je t'embrasse, que je te caresse, Sonseigneur répondant selon son humeur. Je n'arrive pas à croire qu'un peuple puisse être tel que je le décris, agressif, suffisant et lourd et suis sincèrement désolée pour les chinois qui ne suivent pas cet exemple et doivent subir cette image désastreuse. Ce soir ils fêtent le nouvel an.
J'ai appris tellement de choses qu'il m'est impossible de les rapporter. Se déplacer en avion devient un périple. La dernière en date remontant à mon départ d'Auckland : j'avais pris soin de ne mettre aucun liquide dans mon bagage à main, du coup ils ont inventé des liquides interdits dans les soutes, ceux que l'on ne met pas sur le corps et m'ont fait sortir un produit anti-insectes de ma valise. D'ici quelques années on vous demandera de laisser votre porte-feuille, passeport et billet d'avion. Arrivé à l'embarquement on vous refusera l'entrée parce que vous n'aurez pas de titre de transport ni de preuve de votre identité. Où aller ? Au même endroit que les anti-moustiques détruits ou que les ciseaux réhabilités ?
L'homme est certes dangereux, mais rien de comparable à la nature (sublime et effrayante bien que l'on se force à l'oublier) contre laquelle on ne peut strictement rien.
Je souhaite aux gens ferrés à un histoire pré-écrite, de réaliser à quel point tout ne tient qu'à un fil, mais que ce fil n'a pas comme seule option d'aller droit ou de casser ni d'être en chanvre ou en acier.
Ne rien prévoir, s'adapter et poursuivre, vivre au jour le jour n'est pas non plus dans mes compétences. Voyager est exténuant mais le mouvement indispensable.
Un superbe couché de soleil illuminait le ciel d'Auckland la veille de mon départ lorsque m'est venu à l'esprit cette remarque : c'est le dernier. En une seconde, la beauté a laissé place au désespoir, une fin irrévocable… Voici un des ingrédients du malheur pour qui en manque.
Chercher un coupable agrémenté d'une plainte en bonne et due forme auprès des 'autorités', est le meilleur moyen de se transformer en bétail. De l'interdiction et du coupable, un rouage duquel mieux vaut se libérer.
L'être humain est terrible, je ne lui donne pas (plus) longtemps. Si seulement nous pouvions faire mieux…
De l'énergie qui circule entre nous, la meilleure est celle qui commence par le don. Donner engendre un rapport humain, prendre… un rapport humain malheureusement.
Ce matin j'ai appris que j'étais écrivain, dixit le manager de l'hôtel, IL PARAIT que vous êtes écrivain… Pour certains une illuminée, pour d'autres un regret, un danger, une artiste, quelqu'un ou rien, une femme, un monstre, un E.T. une ceci ou un cela…
De ce que j'avais emporté au départ il reste moi, qui se transforme chaque jour, en apprend chaque jour et n'en pense pas moins.