Dernière journée, Eric est en congé, nous allons à Ropopongi Island faire un tour, en passant par la ville, en trainant nos guêtre sur le bateau, Eric la cheville douloureuse, moi un petit doigt de pied (un inutile) cassé. De retour à la maison, valise, un peu, nous allons dîner au restaurant tous les deux, et c'est la nuit. Et c'est le lendemain. La mère d'Eric m'accompagne à l'aéroport, je suis gâtée, et ai le cœur un peu serré de quitter mes nouveaux amis, mon nouvel ami.
Bon en gros je m'en vais et après j'arrive à Bangkok.
New Zealand08
samedi 2 février 2008
0151
Par userem7803 le samedi 2 février 2008, 06:22
jeudi 31 janvier 2008
0149
Par userem7803 le jeudi 31 janvier 2008, 17:27
La visite du musée s'est faite trop rapidement, et il me faudra un peu de temps pour retravailler les quelques photos prises à l'intérieur. L'art polynésien m'a touché, l'art Maori est trop massif à mon goût. Le peuple Maori guerroyait sur une terre hostile pendant que les polynésiens décoraient leur habitat à l'ombre d'un palmier. Ca semble réducteur, ça l'est, je n'y connais rien.
Le musée est très agréable, bien entretenu, bien fourni, une belle étape qui aurait demandé plus de temps.
Non loin se trouve le jardin d'hiver dans lequel nous nous sommes promenés.
0147
Par userem7803 le jeudi 31 janvier 2008, 14:20
Je n'ai pas beaucoup de temps et c'est maintenant que j'ai envie d'écrire. J'ai rendez-vous à 15h au musée avec Eric, je souhaite sa présence pour qu'il m'explique un peu l'art Maori auquel je ne connais rien.
Furtive impression suivante : Les 'blancs' me paraissent traîner un sentiment de culpabilité envers les Maoris, ils tentent de rétablir leur culture, de la défendre, en tirant une fierté mitigée ne se sentant pas le droit de se l'approprier. Ces derniers sont riches.
Les Maoris en revanche tirent majoritairement la gueule, d'ailleurs pour être franche je n'en ai vue qu'une seule sourire (sympathique pompiste qui m'a surprise dans une station essence, avec sa dent en or. On a même rit -il a fallu du temps et beaucoup d'empotement de ma part). Tous les autres, sans exception, que j'ai eu l'occasion d'apercevoir ou de côtoyer transpirent une rancune tenace assortie de dédain. Ceux qu'il m'a été donné d'apercevoir sont tous très massifs, gros et semble t-il pauvre.
Je vais être en retard, je continuerai plus tard ou un autre jour, en attendant je lance quelques photos du séjour à White Island… to be continued.
Pas le temps pour les photos non plus
0145
Par userem7803 le lundi 28 janvier 2008, 09:35
Sous un soleil de plomb, Eric et moi prenons la route pour White Island, île volcanique en activité. La campagne que nous traversons n'a rien d'exceptionnel, une campagne à moutons, assez plate.
Le soleil en Nouvelle Zélande est particulièrement agressif, on sent à travers les nuages la brulure de rayons moins filtrés par la couche d'ozone dont le trou se trouve à proximité.
Nous dînons au bord de la mer à Whakatane, et embarquons le lendemain matin à bord du White Island PJ pour une journée magnifique. Les conditions sont idéales, un ciel clair, pas de vagues, les dauphins absents ces derniers jours sont tous là, jouent avec le bateau, les guides sont parfaits, le groupe aussi, c'est donc dans une ambiance de post pionniers que nous débarquons sur cette île fumante et lunaire.
samedi 26 janvier 2008
0143
Par userem7803 le samedi 26 janvier 2008, 23:57
Bien en place sur la file de gauche, aux alentour d'Auckland, je capte enfin 95bfm, et entends une chanson qui me plait mais n'en saisis pas le nom.
A celui de Peter Murphy je concentre mon attention à la limite de la file de droite, pour apprendre que non content de sucrer les fraises devant la mosquée bleue, il a réquisitionné ses vieux potes pour un nouvel album anteposthume. J'ai donc entendu un titre de Go away white sur lequel je n'ai aucun avis, trop absorbée par ce que je devais penser du morceau pour l'écouter.
Phénomène pour le moins mystérieux, Phil qui partageait avec moi un amour inconsidéré pour Bauhaus et qui m'avait offert le picture disk avait récemment dans l'idée de passer quelques jours en Turquie…
Il n'en reste pas moins que ce morceau énigmatique entendu par hasard et en plein milieu m'a intriguée. Quelques recherches virtuelles plus tard je nomme enfin Xiu Xiu (se prononce shoe shoe), américains de SF dont c'est le 3eme album.
Quelques recherches physiques plus tard, je trouve, achète, écoute et aime Air Force.
C'est assez rare de découvrir un groupe par pur hasard, c'est le second dont je me souvienne depuis Isolée (et depuis mes 28 ans), même si j'aimais les Railway children Aussi, les Pet Shop Boys Aussi, Iccicle works Aussi, Minimal Compact Aussi, James Blunt aussi et j'en passe et bien entendu des pires, n'est-ce pas Benoit…
vendredi 25 janvier 2008
0142
Par userem7803 le vendredi 25 janvier 2008, 15:16
Après avoir remercié mes hôtes adorables, je reprends la route en direction d'Auckland, quitte le chemin de terre et rejoins la nationale sinueuse lorsque la radio entame une chanson que j'adore, que le soleil pointe derrière quelques nuages élégants et que le paysage verdoyant se déploie devant moi. La chanson se termine, une seconde la remplace, une troisième, les virages sont nombreux et la route déserte jusqu'à ce que j'aperçoive une voiture dans le rétroviseur.
L'information arrive à mon cerveau, je regarde dans le rétroviseur de nouveau et constate que l'abruti roule sur la voie de gauche le temps que mon cerveau en tire la dramatique conclusion : aujourd'hui, je roule à droite.
0140
Par userem7803 le vendredi 25 janvier 2008, 12:22
Un réveil rance succédant à d'interminables cauchemars me flanque au matin du jour J, jour prévu pour entamer le tour de l'île du nord, et que je n'ai de cesse d'attendre à reculons. J'envisage d'annuler, vu mon état de tension, mais il serait ridicule de rester à Auckland devant un ordinateur (activité que j'accomplis avec brio) pendant 2 semaines sans aller s'aérer l'esprit devant les splendides plages de la Bay of Island, les somptueuses forêts de l'est et l'impression de fin du monde du Cap Reinga.
Déprimée, je m'assois sur le canapé et attends… non bloque.
Le téléphone sonne dans la maison déserte. Eric est parti travailler, Lou a fait une apparition que j’ai manquée, c’est donc un David au radar qui sort de la chambre en peignoir éponge bleu marine, s’empare du téléphone après m’avoir marmonné amicalement un bonjour ensommeillé et s’en retourne du même pas nonchalant pour ressortir quelques secondes plus tard et m’annoncer que mon passeport est prêt.
Une excellente nouvelle, à 11 heures je récupère mon passeport après avoir doublé tout les gentils kiwis respectueux des consignes au point d'en oublier leur but, puis décide de flâner en ville. Une heure moins le quart j’appelle Jucy car Rental, une femme au fort accent Neo Zélandais m’indique le chemin à suivre en 20mns : tout droit, à droite, tout droit à gauche et juste derrière la station shell.
Mes 10cms de talons tournent, retournent, s'arrêtent au supermarché acheter…? Tiens des carottes, deux pack d'un kilo, de l'eau… sortent, et me conduisent au périple de ma vie en traversant n'importe comment et beaucoup trop chargée, derrière la station Shell, devant un mur. C’est donc en sueur, épuisée voire exaspérée que j’arrive chez Jucy Car Rental derrière une Autre station shell, non loin mais non près. Puis-je payer en liquide à mon retour (je n’ai pas retiré d’argent) ? Non. L'idée de marcher m'est intolérable, j'insiste (comptant bien entendu laisser mon empreinte bancaire), tout en trifouillant dans mon sac à la recherche de mon permis de conduire. Que j'ai oublié à la maison.
Le jeune homme prend les choses en mains, il me reconduis chez Eric pour récupérer le permis, retirer de l’argent et par la même occasion prendre mes bagages. Je monte, rassemble mes affaires (l’homme m’attend en bas) et cherche mon permis. 20mns hystériques plus tard, je le trouve presque avec regret, rejoins enfin l'agent moins amène (qui finit par marmonner un no worries après mes plates excuses) et réalise que j'ai oublié de fermer la porte à clé (bien que muet, le worries et là)
A 15h30 je suis prête à partir. Je passe la demi heure suivant dans la voiture à l’arrêt, à étudier mon itinéraire, le volant à droite, le levier à gauche, tout à l’envers excepté les pédales et les vitesses… démarre, me trompe de route, rattrape en coupant gentiment une longue file et me retrouve dans un cul de sac. La journée continue comme en ce jour de 2008, n’importe quoi, épuisante, je n’ai pas fait deux kilomètres que j’en ai déjà ma claque. Je loue le cerveau humain, principalement sa faculté d’automatisation : se concentrer sur chaque geste et son implication immédiate est harassant et générateur de stress.
Les kilomètres se succèdent, les voitures se raréfient, je n’ai qu’une seule question en tête : dans quelle ligne dois-je me mettre si je fais partie des conducteurs lents, lisant les panneaux expliquant que ceux-ci doivent rester à gauche sans faire le rapprochement (je suis bien trop occupée à mettre les essuie-glace pour doubler).
Mes yeux se ferment dangereusement sous le poids de l’abattement, l’angoisse grignote du terrain et déborde en quelques larmes contenues par le stress. J’en ai marre des paysages, j’en ai marre de rouler, je n’ai pas envie d’aller voir des îles, je veux le métro, une ville cosmopolite, moderne, le wifi, de la culture et pouvoir m’enfermer dans mon gratte ciel à décrire ces îles sans les voir … Décidé, je tourne à droite, avance, emprunte de sinueux chemins de terre à la recherche d’un inexistant hôtel, retourne sur une route goudronnée, aperçois un panneau B&B, me gare sur les graviers et passe les trois jours prévus à sillonner l’île à 160 kms au nord d’Auckland, dans une maison d’hôtes formidable, avec internet, un chat noir, de vieilles voitures, une petite fille, et un retour à Auckland un jour plus tôt.
0138
Par userem7803 le mardi 22 janvier 2008, 22:19
Il est beaucoup plus simple de décrire un(e) inconnu qu'un proche. Généraliser est chose facile, picorer dans le catalogue des figures humaines, et dresser un tableau assez juste de quelqu'un que l'on se contentera de classer. Il en est ainsi pour Lou, que je pourrais passer des heures à décrire sans même la connaître, jeu auquel je prends un délassant plaisir.
Les deux autres personnages de cette collocation me poseront des problèmes allant en s'intensifiant. J'ai en effet eu avec le prochain, David, quelques conversations qui m'empêchent d'utiliser la simple classification attitude/expressions récurrentes/ habitudes, et en tirerai des conclusions en sachant simultanément trop et pas assez.
Un ami journaliste, C. s'est un jour brouillé avec son meilleur ami (personnage célèbre) après l'avoir descendu dans un article. C. a beaucoup souffert de son acte, se retranchant (sans y croire) derrière la justesse de l'information qu'il devait délivrer à ses lecteurs. Je ne savais qu'en penser, et n'en pensais donc rien, peinée par la souffrance de C.
Il me parait, aujourd'hui que j'ai ce 'pouvoir' de descendre ou encenser quiconque (peut importe le lectorat), que l'amitié est une denrée trop rare pour la mettre en jeu, et quand bien même les liens n'atteindraient pas l'amitié, certaines personnes que l'on côtoie et apprécie méritent notre respect.
En ce qui concerne Eric, mon hôte, j'écrirai un texte à son sujet que je lui soumettrai avant de le publier et m'en abstiendrai s'il devait lui déplaire. La sincérité a pour limites le face à face.
Voici pour aujourd'hui, ce texte en introduction des suivants qui risquent de faire défaut si je décide de passer les vingt prochaines années à parler de Louise ou de Cthulhu.
0137
Par userem7803 le mardi 22 janvier 2008, 15:48
Zoo back home part one : Lou
Hypractive productrice de pub de 24 ans, absente la plupart du temps, toujours absente d'elle même, en train de prévoir un mouvement sans avoir commencé le précédent. Ce qui laisse des tasses pleines, une chambre sans dessus dessous, une brosse dans les cheveux, un vernis sécher pendant des larmes répandues sur la mort de Sir Hilary, et avant même que ces dernières aient franchi la paupière, Louise m'a déposé sur la table 400 livres des bonnes adresses d'Auckland, changé de tee-shirt, commenté d'un awfull ou awesome un titre du journal, commenté le concert de Police d'un Brilliant (verbes et articles prennent trop de temps) et s'est envolée en claquant la porte.
Lou, a re-rencontré l'homme de sa vie (un très bon parti), qu'elle avait évincé l'automne dernier avant de réaliser son erreur.
Elle est un exemple vivant du premier degré ou devrais-je dire platinium (infinite ne sied pas) degré. Obèse pour une parisienne, elle s'en trouve parfaite pour un homme, parfaite pour tout autre personne normalement constituée qui ne travaille pas dans la mode et n'est pas soumis à ses critères. Une peau soyeuse, hâlée, entretenue jusqu'au bout des faux ongles qu'elle utilise avec dextérité, des yeux d'azur, de longs cheveux blonds, brillants, dorés, des dents éclatantes sous un sourire sincère qui laisse principalement passer les mots clés suivants que sont brilliant et awesome avec toute l'incroyable sincérité que requiert sa planète Amour, Gloire, Beauté et Télétubies. Louise est bienveillante et sympathique mais n'en a pas vraiment le temps.
Ne me reste plus qu'à vous traduire l'interwiew d'une de ses innombrables meilleures amies ajoutant que quiconque y perçoit un second degré est en dehors des frontières.
Votre meilleur moment :
Récemment justement, Il y a deux semaines, j'ai fait une course en Porsche avec mon petit ami sur la Gold Coast. C'était formidable mais assez effrayant. Je suis montée jusqu'à 190 km/h - mais quand vous allez aussi vite vous êtes inconscient de la vitesse à cause de la concentration. Le meilleur moment était lorsque j'ai battu mon petit ami et un certain nombre d'autres hommes dans la dernière épreuve.
Vous aimez :
Les sorties entre filles, (soirées cowboy, cocktail et karaoke) et évidemment mon mec.
Votre travail :
J'adore mon travail - Je suis partie récemment avec un client à Queenstown pour travailler sur un projet et on s'est beaucoup amusés. C'est incroyable ce que l'on peut accomplir lorsque l'on quitte le bureau.
Vous habitez :
Dans un appartement à Grey Lynn avec mon petit ami, une copine, et mon bébé yorkshire Archie, qui vient travailler avec moi ou va jouer avec Bobby le caniche qui vit au dessus. Je déteste le laisser seul toute la journée, c'est cruel.
Vous conduisez :
Pas génial :
une Audi A3 bleu marine de 1997
Votre pire moment :
Les vacances de Pâques cette année passées dans un hôpital pour intoxication alimentaire après avoir mangé dans un très célèbre restaurant d'Auckland! Mais bon, je ne devrais pas me plaindre, ça allait et j'ai perdu 4 kilos! (et il y avait des gens beaucoup plus malades là-bas!).
lundi 14 janvier 2008
0130
Par userem7803 le lundi 14 janvier 2008, 22:48
La maîtresse de maison nous prépare le petit déjeuner avec soin, et discute gentiment jusqu'à l'arrivée de l'ogre, auquel elle flanque silencieusement une tasse de quelque chose pendant que celui ci nous entretien du prix du beurre, de l'immobilier et demande à Eric si des indiens travaillent à Auckland, voire dans son café car figurons-nous qu'il en voit à la plage qui ne parlent même pas anglais. Ce à quoi Eric rétorque qu'ils parlent tous généralement très bien anglais, mais qu'en famille il est agréable de parler sa langue natale. Yeah, but they have such big families…
Moutons et moutons nous croisons, moutons et moutons nous recroisons, moutons…
Formation de roches rondes datant de millions d'années à Moeraki, toujours en remontant la côte est,
et
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