quelquepart

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

lundi 21 avril 2008

0209

Hurlements…

A la bourse de tous les pays qui spéculent sur le riz en mangeant entrée, plat et dessert du jour, fat free qui n'éviteront pas l'ulcère, la crise cardiaque…

Murmure…

Au Vietnam on cultive le riz
Au Cambodge on le regarde pousser
Au Laos on l'écoute pousser

Après l'avoir regardé les yeux mi-clos, je pars l'écouter d'une oreille.

samedi 29 décembre 2007

0109

P1070206.jpg
P1070207.jpg
P1070210.jpg
P1070209.jpg
P1070220.jpg
P1070227.jpg
P1070234.jpg
P1070229.jpg
P1070253.jpg
P1070255.jpg
P1070254.jpg
P1070230.jpg

lundi 24 décembre 2007

0108

Pas d'omnipressance de Noël à Bangkok, quelques faux sapins à l'effigie du roi, d'autres aux couleurs scintillantes rappelant les bars de joie avoisinants, sous les trente six degrés coutumiers, entourés de thaïlandais élégants, baragouinant un merry x mas (en finlandais ?) le sourire aux lèvres, donnerait envie aux plus réticents de célébrer cette fête sans s'en encombrer.
A tel point qu'en ce vingt quatre décembre au matin, j'avais complètement oublié que ce jour fatidique était l'un des principaux réveillons de l'année.
Réveillée tôt, je me décide enfin à aller faire ces courses que je décale depuis plusieurs jours, descends prendre mon petit déjeuner, croise une responsable de l'établissement qui me souhaite de joyeuses fêtes m'apprenant son départ en vacances, remonte me brosser les dents et m'assois malencontreusement à mon bureau où j'oublie totalement ma décision. Le téléphone sonne.
- Hi, My name is Mike, I saw you a couple of times, I'm traveling on my own as well and… (blah blah blah) what about spending some time together today, lunch, maybe dinner… En effet, what about n'est-ce pas ? Mais voyons nous dans la journée, inutile de prévoir un diner si l'on ne s'entend pas. Un blanc, je ne comprends pas vraiment pourquoi, me rappelle devoir changer des dvd à l'autre bout de la ville auquel nous pouvons accéder en bateau, le rdv est pris à 11h.

L'homme est sur de lui, bien entretenu, de très longs cils, un petit quelque chose de De Niro dans le grain de beauté et le regard qui impose l'air rieur 'I'm the one who knows, don't fuck with me'.
Je lui fais part de mon oubli concernant Noel et lui propose de passer le réveillon en sa compagnie si une solitude ce soir là lui est pénible…L'homme est juif.
Mike (prononcer Mic) a quarante quatre ans, habite à San Francisco, sortait avec une femme depuis six mois, ils se sont séparés il y a deux mois raison pour laquelle il voyage seul. Il est de passage à Bangkok et se rend à Koh Lanta demain. Né à New-york, il a passé son enfance dans les environs, fait des études de sémantique à Brown, a fuit dans le Wisconsin pendant quelques années et a commencé sa carrière de réalisateur de pub à SF il y a seize ans pour atteindre la consécration ces deux dernières années. Il a réalisé un long métrage au Mexique il y a neuf ans. Sa mère est morte en février, la douleur remplace à cet instant l'assurance de son regard.
Mike aime le Yoga, a un don pour les massages et s'y intéresse beaucoup. Nous changeons donc de plan et allons à l'école de massage du Wat Po (temple de Bangkok et école de massage thaïlandais) nous faire masser. Nous passons la journée à discuter agréablement (je m'aperçois rapidement à son inattention que ce que je raconte n'a que peu d'intérêt) et rentrons à l'hôtel profiter des derniers rayons de soleil malheureusement happés par les autres clients; il me propose alors de venir voir ses photos (dont c'est le hobby) dans sa chambre/suite. Un book imprimé par Apple, couverture souple, impression trop rouge.
Son appareil photo m'avait étonné, un truc recouvert de caoutchouc, estampé Canon, de la taille de mon disque externe, bien que trois fois plus épais, dont il m'a fièrement fait étalage de la fonction vidéo; révolutionnaire indeed. Je visualise ainsi ses dires, sa mère, ses frères, des apprenties modèles dont il fait le book, des ex, des amies, de belles femmes, Paris (je regarde attentivement au cas où j'y verrais une connaissance), le Mexique… le tout très mal cadré, trop rouge, éventuellement mal retouché… Certaines photos devraient être poignantes, mais quelque chose coince.
Le book refermé, il tente de me caresser le dos. Je me force à me méprendre sur son geste, me recule et lui propose de passer chez moi (terrain connu) checker le nom d'un acteur sur IMDB. Quelques temps plus tard, visiblement refroidi par mon geste, il me 'demande' un rapprochement que je refuse. Gentiment. Nous nous donnons rendez-vous à 20h pour diner.
L'homme est gentleman, présent, et, assis sur le toit regardant la pleine lune, me remercie de l'avoir accompagné toute la journée. Il désire acheter du Valium pour l'avion me dit-il, nous nous arrêtons dans une pharmacie, il en prend dix plaquettes de dix (un long trajet d'une heure jusqu'à Krabi), plus quelques dérivés d'opium au cas où un retard de 15mns serait annoncé certainement.

Mike m'invite à dîner. Je mange très bien et réalise que ça faisait une éternité que je n'avais pas mangé autant. Il me pose alors des questions sur Koh Lanta et j'ai droit à tout son intérêt et inquiétude face à mes réponses lorsque je lui expose mes occupations de l'époque : observer les crabes, le coucher de soleil, lire, me faire masser dîner et dormir.
Les crabes mesurent entre 1 et 5mms, transparents, ils passent leur journée à rouler de petites boules de sable entre leurs nombreuses pattes qu'ils déposent l'une à la suite de l'autre pour former une énigmatique spirale. La nuit ils dorment. En déplaçant lentement mon bras, mon ombre crée la nuit, passionnant. Sans touristes, sous le soleil, la plage est un motif minutieux de milliers de ronds de crabes d'une taille proportionnelle à l'animal (quelques uns dépassent le cm).
Le soleil quant à lui se couche toujours au fond de l'océan, à la même place mais son reflet est une énigme.
Les premiers jours il ne se reflète pas dans l'eau, ce qui attire l'attention. Quelques jours plus tard, tel un soleil naturel, il se reflète sur l'océan pour ne plus se refléter le lendemain, et ne se refléter que sur les vagues mourantes le surlendemain. D'où vient-il ? Est-il de mèche avec l'eau, les crabes ? Toutes ces questions que je mis dix jours à ne pas résoudre semblent atterrer Mike qui s'angoisse maintenant sur le temps prévu dans cette région : de la pluie. Je rentre repue de mots, d'histoires, de poulet, d'eau, de rouge, de cette journée, allume HBO et m'endors devant Mission Impossible laissant Mike a son décalage horaire, désorienté et aimanté par tant les belles femmes, l'œil au Valium et l'âme à la nuit.

mercredi 19 décembre 2007

0107

Le massage touche à sa fin, elle attaque le dos, quelques craquements, ma tête repose sur l'oreiller lorsque j'entends :
- Ca va ?
- Oui.
Réponse immédiate et instinctive. Un quart de seconde plus tard je me demande si j'ai bien entendu, d'où sortirait-elle un ça va? Le massage se termine.
- It was a wonderful massage, thank you, dis-je.
- Merci beaucoup.
- !!!!!! Vous parlez français ?
- Haricot vert
-… oui, harico…
- Petit pois.
- ?
- Un petit pois.
P1070023.jpg
P1070037.jpg

lundi 17 décembre 2007

0106

Etudier n'est pas mon fort, et ne l'a jamais vraiment été; ça m'ennuie plus qu'autre chose, et en un sens je n'y comprends rien et ne mémorise rien. Les intellectuels vielle école, parés de citations, à l'écoute de leur moindre virgule m'épuisent.
D'ailleurs tant que j'y suis je fais une parenthèse sur les préfaces. Je hais les préfaces. D'ordinaire je ne les lis jamais, et malencontreusement hier, je me suis laissée allée à en lire une, prise au piège de sa petite taille (une page). Et ça n'a pas manqué, au bout de 15 lignes, je connaissais la fin du livre. J'étais et suis toujours en rage. Les préfaces me rendent dingue car non content de vous raconter ce que vous allez lire, et vas-y que je passe de la fin à la raison pour laquelle, à comment…, on vous explique comment le lire. En quelques pages on a analysé pour vous ce que vous devez penser de l'écrit, et gare à celui qui l'interprète différemment, l'inculte.
Bref (je dis bref, mais cette histoire de préface est très importante, elle m'a bousillé ma lecture cette 15eme ligne), avant de me rendre dans un pays étranger j'achète toujours le guide (pas Leguide). Auparavant, je l'oubliais dans l'avion, à l'aller, très ennuyeux. Ne les oubliant plus, je peux à loisir remarquer à quel point je ne les lis pas. Je m'en sers pour trouver un logement, et passe des heures à consulter le climat, les recommandations, les petits paragraphes de la fin, utiles mais ne concernant que peu le pays.
Il m'est arrivé de faire des efforts et de lire l'histoire du pays, sa situation actuelle, ces quelques 15 pages que je lis en une semaine, 8 jours à me forcer à rapatrier mon attention sur ma lecture et tout ça pour ne pas avoir la moindre idée de ce que contenaient ces 15 pages deux jours plus tard.
Il en va de même pour les modes d'emploi (j'en ai horreur) et les explications de logiciels. Je trifouille et ça marche. Par la suite, une fois que je maîtrise (logiciel, quoi que ce soit), je me fais une joie de regarder le manuel pour me perfectionner, et là je comprends et retiens.
Voilà ce qu'il en est de mon apprentissage, je suis incapable d'apprendre sur papier, j'apprends de façon intuitive et mémorise de cette même façon. Raison pour laquelle je ne peux rien citer de réel, mais peux retranscrire des situations, des ambiances et atmosphères, en les rapprochant de choses incongrues qui pourtant feront ressortir leur essence. Pour autant ce ne sera jamais historiquement exact, ni forcément logique. Je l'ai clairement identifié ici.
A force de ne pas parler thaïlandais, de faire comme si, de ne pas chercher à comprendre, j'apprends beaucoup de choses, et de façon spectaculaire. Les subtilités viennent à moi, les expressions et leur signification, les comportements et attitudes à adopter deviennent de plus en plus familiers, ce sans passer par une interprétation occidentale.
C'est un peu comme un changement de monnaie. Il y a deux façons de l'appréhender : soit on converti en gardant l'ancienne monnaie comme base pour doucement passer à la nouvelle (avec des chances que le changement mette beaucoup de temps, des années même, voire jamais), soit considérer des produits de base comme repère et construire ainsi une toute nouvelle unité par rapport à…(ce qui permet de dépenser beaucoup trop ou grappiller pour trois fois rien le temps de s'habituer).

espace.jpg

Mon Voyage en Orient dont je suis l'Ordre. (D'après le Voyage en Orient d'Herman Hesse, livre formidable si ce n'est cette foutue préface…)

Au printemps dernier, je marchais avec un guide algérien dans la montagne aux alentours de Tamerza. Ce jeune homme de 28 ans terminait ses études d'économie à Sfax, et son maître de thèse lui offrait la possibilité d'obtenir une place à l'université de Rennes pour suivre des cours pendant une année. A l'entendre parler, je compris que l'idée de passer un an à Rennes ne lui plaisait pas forcément, se retrouver seul, dans un pays sombre, les difficultés de logement… En poursuivant notre conversation à son sujet je lui demandai où il souhaitait habiter, et il me répondit très simplement, là où je me sentirai bien.
J'ai toujours adoré Paris. J'ai toujours adoré Londres.
C'est à Bangkok maintenant que je me sens bien. J'ai accumulé beaucoup de crasse à Paris (beaucoup de merveilles aussi). Plus le temps passe, moins je m'imagine rentrer dans ce qui m'apparait comme un vieux monde poussiéreux.

Ici je commence à me nettoyer, je ne sens même pas la pollution dont tout le monde parle. ll faut aussi garder à l'esprit que j'y vis en EdV, et peux me faire parvenir ce qui me manque, et dispose d'internet, contact permanent avec mon vieux monde. Très concrètement, il est aisé pour un occidental de vivre bien en Thaïlande, ce qui est loin d'être négligeable. Physiquement, on redevient beau ; les massages, la prolifération de spa, soins en tous genres, le soleil… Mes ongles ne se dédoublent pas ici, ma peau ne réagit pas de la même façon à l'air environnant (éviter tout de même le coiffeur pour une coloration blonde), la nourriture, les fruits omniprésents… Les thaïlandais sont beaux, fiers et naturellement élégants, c'est un plaisir. On pourrait croire parfois qu'ils passent leur temps à se rectifier dans le miroir ce qui est un peu vrai, mais le résultat est plaisant.
Voici pour un bénéfice terre à terre. Je ne fais pas entrer en ligne de compte les temples qui sillonnent la ville, au même titre que l'on ne persuadera pas un parisien que sa vie repose sur la présence de la tour Eiffel.
Plus que tout, cette ville exhale la magique. L'air est constitué de poussière de bâtiments en constructions, d'or pur, de rats, de fleurs multicolores, de sons stridents agressifs des métros et sifflets, de parfums, de boue du fleuve, de bienveillance de Bouddha, de naturel, de couleurs, d'épices, de cafards, de lumières… C'est une ville qui vit. Il y a quelque chose qui relève de la foi, d'une attitude envers la vie qui lui rend hommage et la détend. Si tout est relatif, Bangkok est en relation avec Ailleurs.

jeudi 13 décembre 2007

0105

jaune le lundi
rose le mardi
vert le mercredi, couleur de la nature, de l'espoir, de la vie…
P1060728.jpg
P1060732.jpg
P1060734.jpg
orange le jeudi
bleu le vendredi
pourpre le samedi
rouge le dimanche

mardi 11 décembre 2007

0104

P1060748.jpg
P1060744.jpg
P1060749.jpg
P1060750.jpg
P1060751.jpg
P1060752.jpg

dimanche 9 décembre 2007

0102

P1070085.jpg
P1060910.jpg

samedi 8 décembre 2007

0101

Je viens de mettre mon ordinateur à l'heure thaïlandaise, je suis ici à temps, et réalise que j'ai délaissé l'ananas pour la pastèque. C'est important.

jeudi 6 décembre 2007

0099

P1060348.jpg
P1060541.jpg
P1060557.jpg
P1060558.jpg

mercredi 5 décembre 2007

0098

Du Jaune. Nuit
The Celebrations on the Auspicious Occasion of His Majesty the King 80th Birthday Anniversary 5th December 2007.

P1060404.jpg
P1060399.jpg
P1060401.jpg
P1060418.jpg
P1060463.jpg
P1060504.jpg

0097

Du Jaune. Jour
The Celebrations on the Auspicious Occasion of His Majesty the King 80th Birthday Anniversary 5th December 2007.
P1060360.jpg

P1060378.jpg
P1060367.jpg
P1060361.jpg

mardi 4 décembre 2007

0096

Mes deux amis sont partis en début d'après midi pour Saïgon.
Hier soir, nous avons bu un verre au Sirocco, bar-restaurant situé au 64eme étage de la State tower dans lequel je souhaitais me rendre depuis longtemps. On l'aura compris, j'ai fait en leur compagnie tout ce que je souhaitais faire sur une première liste. Nous avons ensuite rejoins un couple de collègues de Frank au 52eme étage du Breeze, bar fort agréable avant de prendre un taxi pour le 69eme étage du ? pour un dernier verre au Vertigo. Superbe soirée sur les toits de Bangkok.
P1060233.jpg
P1060238.jpg
P1060245.jpg
P1060275.jpg

La matinée est consacrée aux serpents, à la snake farm, démonstration et explications en anglais avalé, dont nous n'avons compris qu'un vague mot sur dix.
P1060281.jpg
P1060308.jpg
P1060335.jpg

lundi 3 décembre 2007

0095

Andreas aurait mangé d'étranges insectes arrosés de bière qui auraient gravement barbouillé ses intestins… bref ils étaient malade, raison pour laquelle ils n'étaient pas au rendez-vous. Nous nous sommes décidés pour une promenade en bateau sur les canaux. La température était idéale, notre bateau confortable et peu bruyant, une superbe après midi. P1050996.jpg
P1060039.jpg
P1060079.jpg
P1060099.jpg
P1060138.jpg
P1060153.jpg
P1060157.jpg
IMG_3559.jpg
© Franck Maier P1060167.jpg
P1060200.jpg
P1060213.jpg

0094

Alors que je retrace cette vie solitaire, je rencontre deux allemands. Je m'apprêtais à prendre mon petit déjeuner dans ma chambre, mais la femme de ménage y était, je descends donc au restaurant, et m'installe à une table où quelques instants plus tard un rustre américain large et court sur pattes se rue sur moi, serveur à l'appui (tout aussi ahuri que moi) prétendant avoir réservé cette table, y déposant ses assiettes sans ménagement, me poussant et s'asseyant. J'en reste bouche-bée, voire amusée, et n'ai d'autre place libre qu'à côté d'un couple d'allemands. Vers la fin du repas nous entamons la discussion et les évènements s'enchainent positivement à leur contact.

J'ai passé la journée entière à chercher du ‘ruban‘ pour mon métier à tisser, ruban n'est pas le terme exact en français, je ne le connais donc pas en anglais, encore moins en thai et n'en ai pas trouvé. J'ai aussi cherché une carte postale qui semblait épuisée. De retour à ma chambre, je trouve une note d' Andreas et Frank me proposant de me joindre à eux pour un match de box thai et un verre par la suite. Ils passent me voir et je décide de prendre le métro avec eux pour visiter un marché de nuit auquel que je n'ai jamais eu le courage d'aller. J'en suis ravie, les accompagne au stadium où ils réservent leur place pendant que j'entre dans une boutique et trouve… mon fameux ‘ruban‘ ( qui ressemble à une ceinture de karaté, judo ou visiblement boxe thaï) doté du logo de boxe thaïlandaise. Un métier de broderie haute couture monté avec des ceintures de boxe thaïlandaise est du meilleur effet, je suis aux anges.

IMG_3470.jpg

Nous allons boire un verre dans le marché en attendant leur match, nous séparons et j'erre dans cet endroit agréable, peu peuplé et si bien achalandé que j'y trouve ma carte postale ainsi que des guirlandes en papier que j'achète pour décorer ma chambre. Après le match ils passent me voir pour me proposer de sortir avec eux, je refuse mais nous nous donnons rendez-vous le lendemain. Nous avons dîné dans un restaurant vietnamien fort bon, à Sukhumvit, deuxième endroit que je n'avais pas le courage d'arpenter le soir. Nous avons croisé un éléphant ivre dans soi cowboy, le même qui traîne parfois près de chez moi.

P1050981.jpg
P1050987.jpg
P1050989.jpg

S'en est suivie une bière dans un pub allemand, après laquelle, malgré leur insistance, je suis rentrée. Nous avions rendez-vous à 10h30 ce matin, m'y trouvant seule, j'imagine que leur soirée s'est accordée plus qu'un verre supplémentaire.

Frank et Andréas sont du même village en Allemagne.

Frank aura 36 ans le 11 décembre, il est… j'ai oublié le terme, il étudie la rentabilité et faisabilité des extensions de marché des entreprises (quelque chose dans cet esprit), ce qui l'amène à voyager en Europe, principalement en Allemagne. Il réside pendant toute la durée de l'analyse dans la ville du client, rentre le we à Frankfurt ou dans sa petite ville assez proche où il retrouve ses amis. Il n'est pas marié, n'a pas d'enfants, travaille énormément, aime lire, jouait au football mais n'en a plus le temps et le regrette. Il organise sa vie de célibataire ainsi, durant la semaine il travaille principalement, sort parfois avec certains collègues mais profite du week-end pour retrouver ses amis et sortir. Il n'a pas de période 'creuse' en lecture. Il ne lui arrive pas de rester 3 ou 6 mois sans arriver à lire un livre, jamais. Il lit pour son travail et cette lecture en appelle une autre plus ludique. Il parle latin, a une sœur de 6 ans sa cadette avec laquelle il entretient de bonnes relations. Il n'est pas contre le mariage ou la vie de famille mais attend de rencontrer la bonne personne, et l'idée d'une vie de célibataire ne l'effraie pas bien que ce ne soit pas un désir particulier.

Andreas a un meilleur accent anglais, porte de fines lunettes de vue, tous deux ont les yeux bleus, Andréas légèrement plus foncés. Il aime le football et est très proche de sa famille. Il travaille chez Audi, ingénieur, crée les moteurs de leurs voitures de courses qui portent un autre nom je crois. Il a été amené à vivre en Angleterre et habite de nouveau à Frankfurt. Il aime s'occuper des moteurs, dessins et constructions, et s'est vu présenté le poste de manager qui laisse de côté une bonne partie de ce qu'il aime faire. Il profite de ces vacances pour réfléchir… Je pense qu'il acceptera et que c'est une erreur, ce qui me permet de donner un avis sans fondement. Andreas habite sur le même terrain que ses parents, y a fait construire sa maison. Son frère, né le 22 septembre ainsi que la grand mère de Franck, Bilbo Baggins et moi-même, habite toujours chez ses parents mais va se faire construire une maison sur une autre partie du terrain. Il vient d'avoir 40 ans le 22 mars, est aussi célibataire mais semble en souffrir un peu plus. Il ne lit pas de livres (mais il a été passionné par 'it' de Stephen King ce que je comprends) mais lit 'ce qui l'intéresse'. C'est assez récurant comme réponse chez lui, 'ce qui m'intéresse'. Les insectes l'intéressent, l'Hymalaya… lorsqu'il se pose une question sur un domaine qui l'interesse' il passe alors des heures de recherche sur internet. Il travaille la journée, fait ensuite du sport (vélo ou course à pieds), rentre chez lui, dîne et voilà. Le we il retrouve ses amis (dont Frank) et sort. Il aimerait fonder une famille et m'a parlé avec émotion du nouveau né d'un de ses meilleurs amis qu'il a tenu dans les bras… Ses proches le tiennent au courant des résultats sportifs par sms.

Tous deux partagent une passion pour le sport, le cyclisme, et les voyages. C'est la deuxième fois qu'ils partent en vacances ensemble, et retournent au Vietnam où ils étaient l'année dernière. Ils avaient rejoint un de leurs amis à Singapore qui leur a fait apprécier la ville, ami marié à une vietnamienne qui leur a indiqué les meilleurs endroits. Le voyage s'est avéré trop court, ils y retournent donc cette année, mais ayant un stop à Bangkok ils ont décidé d'y rester quelques jours, ils partent le 4. Ils sont en train de prévoir l'ascension du Kilimanjaro l'année prochaine, passeront le nouvel an à Londres en compagnie d'un ami du même bled, aiment la montagne…

samedi 1 décembre 2007

0093

Samedi premier décembre, Bangkok. Il fait de plus en plus frais, le thermomètre ne dépasse pas les 29° une température idéale ou collants, pantalons, pull over et maillots de bain font bon ménage. Les ongles et cheveux poussent vite, l'air est parait-il pollué mais cette année je ne m'en rends pas compte. En l'espace d'une journée ou d'une nuit, un supermarché disparait, un restaurant aussi, des immeubles se construisent pour faire face aux tours fantômes qui elles resteront vides et hantées.

Je ne sors pas le soir à Bangkok, n'en connais pas la vie nocturne. Les femmes, les hommes, les lady boys sont beaux, et avenant, beaucoup d'occidentaux qui trainent dans le coin sont simplement repoussants. Je n'en sais pas plus bien que je sois située en plein cœur du hot Bangkok. Le flux sexuel de la ville est indéniable, les hommes en sont la cible -ou les demandeurs- privilégiés. Je n'ai pas d'opinion sur ces pratiques sexuelles (hormis à la vue de personnages errants, vicieux, dégoulinants et malsains) ni sur la sexualité thaïlandaise. ‘On m'a dit que…‘ (je distille )les thaïlandais auraient des hormones différentes, ce qui expliquerait leur morphologie similaire (homme/femme), une approche de la sexualité bien plus naturelle que la notre, et contrairement aux apparences, la majorité des clients des live show, ping/pong show sont des thaïlandais. Le jeune garçon par classe qui souhaite faire fille dans la vie, est en général le plus grand, le plus fin, et le plus beau. Fin des On m'a dit que… Je vis dans ce quartier saluant les gens que je reconnais ou qui me reconnaissent ou par politesse réciproque, l'ambiance est sympathique, les gens respectueux et aimables. Il est vrai que je ne déambule pas coups de soleil à l'air, les bras, les jambes, le mari, la femme, la voix légèrement trop proéminents indiquant aux sous-fifres qui vivent dans ce bouge asiatique qu'ils sont Occidentaux, débraillés, sans allure et pédants.

Les Thaïlandais sont fiers. Leur démarche, leur allure, le soin qu'ils portent à leur apparence, d'une simplicité de bon ton est fort appréciable. Ils aiment leur roi, ils s'arrêtent et se recueillent devant un temple, mais depuis mon arrivée je n'en ai vu qu'une seule avec un livre, sur les genoux (il est fort probable qu'elle le lisait avant ou le lira après mon passage) Les vendeurs de dvd pirates ont toutes les nouveautés et sont totalement ignorant des réalisateurs, acteurs voir des films qu'ils n'ont plus en stock.

J'avais acheté la saison 3 des 4400 (5DVD), les vendeurs changent les dvd si ces derniers ne fonctionnent pas. Quelque jours plus tard, après en avoir supporté la débilité, je retourne voir le vendeur pour les échanger, lui avouant les avoir regardés et les avoir trouvés vraiment trop mauvais. Non évidement, c'était prévisible, mais je décide de les lui laisser quand-même afin qu'il les revende et m'en débarrasse. Ebahi, ils m'ont offert deux Dvd.

Depuis mon retour de Tokyo, la ville a changé, la basse saison est terminée, les fausses promotions sont en place, les restaurants ouvrent, les touristes pullulent. Le 5 décembre sera " The celebration on the Auspicious Occasion of His Majesty the King 80th Birthday Anniversary 5th December 2007". Je me demande ce que deviendra le jaune par la suite, Jaune qui est en fait la couleur du lundi et par extension la couleur du roi, ce dernier étant né un lundi.

Je ne parle pas, sors pour m'acheter des chaussures, lis sur le toit au soleil au son des travaux alentours, monte mon petit déjeuner dans ma chambre, travaille sur l'ordinateur, fais semblant de regarder des dvd en brodant pour en avoir une opinion bien arrêtée. Mes sorties consistent en l'achat de chaussures, la recherche de fil à broder et un hôpital ou une randonnée en taxi pour varier.

jeudi 29 novembre 2007

0091

P1050896.gif
P1050898.gif
P1050917.gif
P1050911.gif

lundi 26 novembre 2007

0091

Bangkok est très réputé pour ses hôpitaux internationaux, la chirurgie quelle qu'elle soit. Les gens viennent du monde entier subir des opérations esthétiques bien moins onéreuses qu'ailleurs, changement de sexe, dans un pays ou un garçon par classe veut faire fille dans la vie. J'en ai choisi un autre, le Bangkok Christian Hospital, un hôpital d'état pour un examen sous anesthésie car, et ça me fait mal de le dire, les chinois ne sont pour rien dans mon état. J'ai choisi cet hôpital pour les raisons suivantes : j'y suis entrée par hasard un jour, ai trouvé les médecins sympathiques et compétents, et j'adore leur logo. Un écusson sorti des croisades, agrémenté de sanscrit ; longévité, âme, connaissance, langage…

P1050743.gif La première raison : il est à 5mns à pieds de mon hôtel.

J'avoue qu'il est assez impressionnant de se faire anesthésier dans une langue que l'on ne comprend pas, tout passe par les regards et gestes, le contact d'une main. Intéressant à postériori. En salle de réveil l'anesthésiant aidant la scène a du être assez rigolote. A peine arrivée je m'apprête à partir (comme ces poulets auxquels on coupe la tête et qui continuent de courir), mais comme ça m'est impossible et interdit, je bifurque. J'appelle l'infirmière pour lui demander si je peux garder la chemise de nuit dont je trouve le vert magnifique. je veux bien l'acheter lui dis-je. Un souvenir (vraiment n'importe quoi). Non, Bon ça c'est réglé, .
P1050654.gif Alors je peux partir ? Non.
Je dois manger. J'ai tout sauf faim, mais je vais leur montrer que je suis en pleine forme, je demande un café noir, et mange des toasts. Je peux partir ? Non.
Je demande mon sac, j'en ai absolument besoin, il contient des médicaments indispensables… Il est en bas, je peux aller le chercher (et filer en douce). Non, mais mon adorable nurse y va pour moi. Enfin j'ai mon appareil photo.
P1050633.gif
P1050634.gif P1050641.gif L'infirmière que je fais rire, vient s'intéresser à mes photos, et je lui montre ravie, les vues de la pièce à travers la condensation du verre… Le comique de la situation ne m'échappe pas, je la prends donc en photo pour rétablir ma crédibilité (et parce qu'elle est vraiment adorable, ainsi que tout le personnel)
P1050651.gif Je peux maintenant partir (je ne sais pas si je suis ici depuis 5 heures ou trente minutes d'ailleurs) et troque avec joie et léger déséquilibre mes chaussures et vêtements.
P1050661.gif
P1050668.gif

Je rencontre alors mon premier poisson. Une sorte d'hystérique glouton qui malgré son poids et son hydrocéphalie tente de me choper la main. Un malade ce qui explique sa présence dans cet hopital.
P1050672.gif
P1050681.gif
A la réflexion je me demande si leur Dr Moroeng n'est pas en train de créer un hippopotame de compagnie (beige rosé, bien plus distingué).

La logique voudrait que je rentre me reposer, mais j'ai énormément de choses à faire ce jour en particulier. Je prends un taxi pour me rendre dans un mystérieux lieu sensé vendre des fils DMC pour la broderie dont j'ai trouvé l'adresse sur leur site internet. Le taxi se perd encore et encore, et une fois l'endroit repéré, je me trouve dans une compagnie de quelque chose, très sérieuse, au personnel très aimable. On appelle une femme qui parle anglais, descend, m'apprend que DMC a déménagé depuis deux ans, cherche leurs coordonnées, les appelle, leur explique et me tend le combiné. J'apprends alors que je l'endroit où je peux trouver leur produits est tout près de chez moi. Mais j'ai rencontré mes seconds poissons que j'ai pris en photo pendant leurs recherches.
P1050708.gif P1050711.gif
P1050716.gif

J'en arrive ainsi à ma grande idée de la journée ; aller me faire blanchir les dents au laser, idée d'une connerie monumentale vu mon état., j'ai énormément souffert.
P1050730.gif
Mais une fois de plus, sortir mon appareil photo au moment inopportun m'a valu les faveurs de la dentiste qui m'a prise en affection (c'était la journée), m'a fait un traitement de faveur en s'appliquant particulièrement, et aussi incroyable que ça puisse paraître, j'ai les dents réellement plus blanches, chose dont je doutais malgré ma décision.
P1050734.gif

samedi 24 novembre 2007

0090

P1050544.gif
P1050564.gif
P1050561.gif

Loy Krathong, fête célébrée lors de la douzième pleine lune.
Fleurs, bougies, encens, offrandes… déposés sur des feuilles de bananier seront offerts à la rivières, emportant au loin soucis et mauvaises fortunes.

vendredi 16 novembre 2007

0088

Billet d'information à durée indéterminée (pour ne pas remettre quelquepart en jachère qui se trouve au japon) Je reste à Bangkok et dois travailler à rebrousse temps pour mettre à jour le Japon (façon de parler s'entend) ainsi qu'un long passage manquant sur la C---E et le Tibet. Bangkok jusqu'à la fin décembre, le 30 exactement jour où je m'envole pour Auckland. Quelle merveille n'est-ce pas de contempler la nouvelle année du pays le plus à l'est de l'est, le premier pays du monde pour s'imprégner d'aube.

- page 1 de 3