quelquepart

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samedi 18 octobre 2008

68

L'ombre de soi-même divisée en fractales n'a pour reste qu'une monade négative.
Fin des nombres premiers.

jeudi 5 juin 2008

02…02

L'avant veille du jour qui ne se couchait pas, après avoir contemplé des soirs durant un écran aux reflets de nuits étoilées, plus lumineuses et noires que la vraie, parsemées de planètes et de galaxies au noms chiffrés, j'observe le clocher de St Eustache dont le gris lentement se déverse sur un ciel qui finira pas l'emporter. Lentement mais sûrement, au même rythme que les galaxies se détournant de la voûte 15 pouces, les éclats de lumière électrique transforment l'Europe en rivage d'un Orient qui s'éveille.

La nuit recouvre Paris.
Je suis heureuse, demain je pars.
Par ce train qui coule sous la manche pour se déverser sur une île, je volerai un autocollant phosphorescent (s'il en reste) et le collerai sur Daneel, regardant défiler le paysage morne qui sépare la France de l'Angleterre, imaginerai des projections vidéo dans le tunnel ou penserai à tout autre chose, au jour du lendemain et sa nuit à jamais enfuie.

mardi 3 juin 2008

02…01

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jeudi 22 mai 2008

02. 00

Paris est partout à la fois, impossible de se concentrer ni sur le ciel, ni sur quelquepart ces temps-ci. Je ne l'en remettrai pas moins à sa place dès que j'en aurai l'occasion, à mon retour très certainement.

En attendant, quelquepart vous suggère de recopier L'Encyclopædia Universalis sur Wikipédia point fr.

Bien à vous,

Tous les membres de quelquepart, modestes et éparpillés (va pour un chinois, Han de N.Y à Marseille)

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PS : Soleil ne veut rien entendre, il hurle à la pluie.

lundi 19 mai 2008

02etquelques

Le froid prend-t-il plus de place que son absence ? Des fruits surgelés s'amassent dans un saladier, des saveurs qui ne se marient pas ainsi qu'un coulis de quelque chose (j'ai oublié) au citron vert et cactus sous forme de pastilles. Le tas augmente, il faut utiliser l'équilibre pour ne pas renverser cet amas de glace coloré. Certains diraient que la glace fondant se transformera en liquide qui s'infiltrera aisément dans les interstices que le froid ne peut atteindre.
Pour en revenir à ma question initiale, je répondrai donc que oui, le froid prend plus de place.

La chaîne du froid m'entraîne vers un NB en réponse à un Notoire Anonyme fort sympathique : Je ne rentre pas, je passe. Et tant que j'y suis, je rajoute l'effet de la semaine : l'annulation ou vacuité.

Il se trouve que cette semaine est depuis longtemps ma plus chargée, rendez-vous sur rendez-vous, plaisants comme déplaisants. Elle a commencé hier me suis-je dit, par un dîner manqué qui m'a beaucoup peinée. Le diner de ce soir confirmé en matinée s'est annulé pour cause de décès (je n'en demande pas tant pour me donner raison), le café de cet aprem annulé pour cause de travail, un déjeuné proposé dont le mail s'est retrouvé en spam (vexée comme un poux -quelle expression), heureusement pour arranger le tout j'étais malade, j'ai donc dormi. Visiblement rien de prévu ne se passe. Semaine sous le signe de l'annulation dernière minute voire non précisée, c'est évident, à n'en pas douter on est déjà lundi.

mardi 6 mai 2008

0223

Ma maison deux est toute de couleur vêtue, Ugo et moi nous partageons le logement de Marie, cette semaine c'est moi. Je dors sur une mezzanine de laquelle je peux observer Marie à l'œuvre la veille de son départ pour N.Y. Les disques, les objets, le chat, les plantes… tout appelle à la vie.
Revenir sur les intérieurs, c'est une note au cas ou j'oublierai et relirai…

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Avec le départ de Marie, la maison se disloque : noos fait des siennes (je ne comprends d'ailleurs pas qu'ils survivent à leur nullité) et Sydney le chat auquel j'ai trop répété que je passais la journée avec un oiseau a décidé de s'en aller à la campagne.

dimanche 4 mai 2008

0222

Telle une plante en pot j'ai fait le voyage de Bangkok à Paris. Secouée, je mets quelques jours à m'adapter à mon nouvel environnement, et redeviens une plante en pot. D'une chambre d'hotel je passe à un appartement, enracinée à l'intérieur. Une sortie à l'aurore pour récolter de la rosée. Je dois trier mes affaires, ayant depuis neuf mois appris à vivre avec une valise et quelques cartons secondaires, tous mes biens m'encombrent. Je récupère donc les cartons et entame ce qui soudain prend l'allure inattendue du tri des biens d'un défunt. Les objets me tombent des mains, une vie putride déploie ses tentacules, m'enserre, m'étouffe, mais le ciel s'éclaircit, le soleil pointe et les avions passent dans un ciel limpide.

Je trie sans égards, un souvenir, bazardé, un peu trop juste, un peu trop, pas assez, bof… les indécisions et attachements sentimentaux n'ont pas de place. Un objet est redevenu un objet, et mis à part quelques exceptions, tout part. Le tri méticuleux concerne les papiers, le travail, les petites choses, les écrits. Tout ce qui est personnel reste le plus important, le pull en cachemire Emile et Rousseau dont seule la qualité des trous peut justifier le prix n'entre pas en ligne de compte.

J'habite à côté de chez moi, la porte adjacente, même palier (on n'était que deux), chez Gordon mon accueillant voisin, Sequoyah/Tidjane son fils et Soleil leur oiseau qui chante dangereusement faux. Les mites s'en donnent à cœur joie.
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Marie vient me rendre visite, passe le jour 2 en ma compagnie et je suis heureuse de sa présence, réelle. Le jour 3 Etienne, et je suis heureuse aussi. Je suis heureuse de voir mes amis, de les serrer dans mes bras, de les écouter et leur présence commence à me faire réaliser que Paris n'est pas qu'un passé désastreux, mais aussi un présent naissant. Je trie.
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samedi 3 mai 2008

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Il fait beau ce matin, quelques avions découpent le ciel encore froid. Rien ne semble avoir changé depuis mon départ. Le quartier est le même, les allures les mêmes.

La caissière du Monoprix s'indigne du sort d'une femme qui lui raconte ses malheurs, le taux révoltant de remboursement de sa mutuelle, piaille au scandale alentour, me jette un regard et jaugeant mon adhésion insuffisamment dramatique arrête une de ses collègues évidemment impliquée, lui raconte l'histoire sensationnelle qui ne tardera pas à faire le tour du magasin et s'infiltrer dans les foyers indignés.

J'ai traversé à la thaï et vais me faire un devoir de ne plus recommencer, les gens ne sont pas habitués je risquerai de créer des accidents.

Le we est calme, un long pont du 1er mai; la caissière disait qu'ils manipulaient la météo pour faire partir les gens en vacances.
Je rentre pour ne plus ressortir pendant plusieurs jours, du départ je suis tombée sur un retour, grave erreur…

Je n'arrive pas à détacher mon regard du ciel où vivent les avions…
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jeudi 1 mai 2008

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Qu’il s’agisse du timing, du vol, d’un petit mot de Poh et Kai écrit en anglais au dos d’un voucher de coctail de bienvenue, de mes compagnons de voyages, trois jeunes kinés, dont un joli fort bavard à mes cotés, de l'aube rattrapée, tout se déroule à merveille et me voici à Paris sous un ciel sans goutte.
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Le départ, le trajet l’arrivée, se gâtent une fois sur place. Ma rue est déserte en ce premier mai, à 8h du matin, je fais le code mais la porte ne s’ouvre pas. Il fait froid, je vois une lumière au café de la pointe où j’assiste involontairement au départ des partons avec lesquels je m’étais liée d’amitié. Je tente de joindre la personne qui détient les clés pendant une heure sans succès, retourne devant la porte que j’arrive à ouvrir mais qui me laisse dans le sas cour.
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Je ne crois pas que dans les jeux d’arcade les personnages ont si froid et sont si fatigués (en revanche après avoir franchi la première porte je ne risque pas de game over). G.ne répond pas, personne. Je me retrouve chez moi, entourée de mes biens et de ceux de B. qui occupe l’espace. La possession des lieux par autrui est agréable mais lorsque je m’y retrouve seule, le temps passe, et l’habitude reprend vite ses droits dans ce lieu que j’ai quitté, que je n’aime pas, j’attends, j’écris, j’ai froid, les 40° ne sont pas de rigueur, tout me pousse à partir, partir de cet endroit, de ce lieu, de cet arrondissement où ce qui a été ma vie me vide de mon essence après s’être vidé de ma présence.

Chaos. Le premier mai, j’ai au moins évité l’odeur du muguet.