quelquepart

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samedi 27 décembre 2008

0333

Bkk Bas fonds.
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La soirée commence à l'extérieur, au bord d'une large piscine, sur un mobilier design en tek, verre et acier poli. Quelques bougies le long du bar ponctuent l'espace d'un mystère rassurant. Les nombreux plats préparés avec grâce illuminent les tables, les invités se servent du vin, la musique fait écho au silence haut de gamme. Les discussions prennent formes, l'ivresse leur offrant une ouverture personnelle sans rejeter l'écoute, l'humour et les coqs aux ânes. L'heure a depuis longtemps sonné le départ pour un hôtel particulier, mais s'arracher à une agréable compagnie est difficile. Le groupe est homosexuel, intelligent, premier de cette envergure rencontré sous ces latitudes.
Passons à l'intérieur, Cap sur le mystère. L'hôtel particulier n'est pas signalé, on fait partie du club, y sommes invités où n'en imaginons même pas son existence. De hauts plafonds, une décoration recherchée, un bar, une table qui semble faire le régal des convives. L'un d'entre eux affiche son portable pendant que ses comparses tentent de l'ignorer faute de participer. Un jardin intérieur délimité par de lourdes portes polies et un point d'eau invite à la détente. L'endroit pourtant respire le vide. Un dj londonien s'accroche à un coin sous une bibliothèque remplies d'oursons identiques mais vêtus de tissus aux motifs différents. Personne ne danse. Il utilise un logiciel sophistiqué, mais n'a pas la musique nécessaire. Il l'a, mais pas ici. Il ne sait pas quoi jouer, et pour cause, il n'a rien, où des remixes interminables de chansons trop connues.
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Nous lançons la danse après quelques verres de vin supplémentaire, fatigués de faire le Dj sans musique ou de zoner entre les tables cosy à moitié vides. Les autres suivent. Une petitaine, le lieu est vide. Le deuxième sas se referme sur les lourdes portes nous projetant dans un nulle part où nous attendent des taxis. Direction le S., une boite de nuit. Place au sous-sol.

Le lieu ressemble à un club de jour, murs noirs crasse, tables, chaises et bar sans raison.
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Repère de working girls à l'affut du moinde centime, dansant, buvant, s'amusant parmi lesquelles viennent se servir les westerners, peu d'entre eux crédules quant à leur attraction mais affichant la blancheur de l'argent qui scintille et illumine le lieu. Une femme vient danser avec moi, la boite ferme, nous nous retrouvons dehors, la moitié de nos amis disparus.
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Extérieur nuit, une rue, un boulevard, une table branlante et des bières qui arrivent d'un obscur seau. La descente. Un musicien passe par là, nous l'arrêtons, il s'assoit et joue pour moi.
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J'entends l'homme demander à la femme avec laquelle j'ai dansé si elle ne serait pas un homme. Déclic, évidemment c'est un homme, comment ne pas s'en être aperçu plus tôt. La musique se poursuit, le jour se lève, la femme veut passer par son magasin. Les rues se transforment en ruelle, étroites et couvertes. Elle ouvre le store à moitié, je ne sens pas l'histoire et poursuis ma route à la recherche d'un taxi. L'homme arrive en courant, monte dans mon taxi interloqué et me montre ce que la femme lui a donné : un sachet plastique contenant bas et cutter.

mardi 23 décembre 2008

0332

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vendredi 19 décembre 2008

0331

En ce vendredi 19 décembre 2008, j'entame la liste des bonnes résolutions et ai décidé fermement ce qui suit :

- que les thaï arrêtent de considérer les livres comme des ramettes de papier.
- que les thaï se bougent un peu le cul et ne passent pas des mois à tergiverser (en thai de surcroit) en dodelinant.
- que les thaï arrêtent de parler thaï, cette résolution induisant la suivante:
- que les thaï aient de la conversation.
- que les thaï arrêtent de considérer les centres commerciaux comme un dieu vivant.
- que les non thaï aient la décence d'aimer Bauhaus (au pire de connaître, je ne suis pas exigeante)
- que les thaï arrêtent avec la bière et se mettent au vin.
- que les femmes thaï changent de timbre de voix.
- que les thaï arrêtent de me chauffer s'ils ne veulent pas devenir mes chinois de 2009.
sinon je me casse, et j'ai horreur de recourir aux menaces.

mercredi 17 décembre 2008

0330

Ce matin le soleil faisait la gueule. On parle souvent du visage de la lune, peu de celui du soleil. A l'aube, ravie donc de nous voir sombrer, il se pare d'une mine lugubre et son crachat inonde le paysage matinal, effaçant horizon, couleurs et espoir. La masse hermétique kafkaïenne et xénophobe qui l'entoure ne scillera pas; le jour imprègne ce pays de sa réalité, appelant à la dispersion de l'âme. Les gouttes d'idées s'évaporent, absorbées par le rictus solaire, blanchâtre, émiettant, égouttant jusqu'aux dernières aspirations. Ne subsiste qu'une carcasse osseuse érodée par les effluves de l'absurde. L'énergie s'est dissoute, le plancher a disparu troqué contre le couloir de Shining sous les tropiques. Pending…

jeudi 27 novembre 2008

0326

La tension commençait à être perceptible aujourd'hui. A mon retour, aux environs de 16h30, les hélicoptères sillonnaient la ville (j'y vais un peu fort, un). Je devais me coucher tôt en vue d'un réveil à 4 du mat afin de retrouver un hawaïen pour aller visiter le marché à la viande. Un appel plus tard, j'apprends que les vendeurs sont en grève : le propriétaire du terrain veut le vendre pour ériger un centre commercial. Au cours de la même conversation téléphonique, l'on m'informe que le coup d'état est prévu pour ce soir (il est 19h42, il fait nuit depuis bientôt deux heures). J'appelle l'hawaïen pour le prévenir, après être sorti faire un tour, il me confirme que toutes les rues adjacentes sont fermées, barrées par des policiers. La fenêtre ouverte, j'entends les sirènes… à suivre.
20H56, rien à signaler dans le coin. Les sirènes devaient être issues des nombreux hélicoptères qui survolaient la ville.

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21h36, l'ambassade de France demande à tous ses ressortissants de rester chez eux. sms : ce soir ça va pêter grave de chez grave.
Etrange sentiment dans un pays quasi inconnu, à la population pour le moins mystérieuse. Une curiosité mêlée d'inquiétude. Le seul soucis réel de cette soirée a été un cafard géant qui s'est téléporté dans ma chambre, horreur sur patte que j'ai éradiqué à la bombe avant de le passer la fenêtre. Une mort atroce le pauvre. L'autre jour c'est à une guêpe démesurée que j'ai réservé ce sort, mais la voyant se contorsionner douloureusement, je l'ai écrasée avec une chaussure; chose que je me suis abstenue de faire avec mon invité nocturne.
Cette histoire parait déplacée, elle ne l'est pas, elle est réelle. Le coup d'état charrie une trop forte dose d'irréalité. En France, je connais les mentalités, les réactions, les sens, les prévois. Ici tout est impromptu, je ne ressens pas les mœurs (après avoir arrêté de les déduire de façon erronées), les attitudes. Les thaïlandais sont incompréhensibles, nos deux cultures totalement hétérogènes. Impossible de rapprocher l'une de l'autre, d'interpréter un comportement thaïlandais avec un esprit français.
J'attends donc que ce que je n'ai jamais vécu (un coup d'état), dont je n'ai aucune idée, ait lieu ce soir. Ou pas. Des grenades, des fusillades, des bombes, dans le coin, très loin… je n'en ai pas la moindre idée. L'habituelle exagération de nos journaux télévisés ne donne aucun renseignement sur la réalité des faits et le ressenti à leur égards. 22h05, pas de nouvelles, pas de bruit, j'ai fermé la fenêtre. 22H27, je l'ai rouverte, j'entends le flot continu des voitures qui ce soir charrie des ombres. De ma demeure la ville serait calme sans la tension sous-jacente que je lui prête. Les lumières scintillent trop vite, le ciel est trop rouge, le silence trop profond ou le bruit trop uniforme.
le jour se lève, rien à signaler.

mercredi 26 novembre 2008

0325

DECLARATION DE LA PRESIDENCE DU CONSEIL DE L’UNION EUROPEENNE SUR LA SITUATION EN THAILANDE. (BANGKOK, 26 NOVEMBRE 2008)

L’UNION EUROPEENNE EXPRIME DE SERIEUSES PREOCCUPATIONS SUR LA NOUVELLE DETERIORATION DE LA SITUATION POLITIQUE EN THAILANDE, EN PARTICULIER SUITE A L’OCCUPATION DE L’AEROPORT INTERNATIONAL DE SUVARNABHUMI, QUI A PROVOQUE L’INTERRUPTION DU TRAFIC AERIEN INTERNATIONAL ET LE BLOCAGE OU LE DE-ROUTAGE DE MILLIERS DE PASSAGERS.

L’UNION EUROPEENNE RAPPELLE QUE LE GOUVERNEMENT THAILANDAIS A LA RESPONSABILITE DE PROTEGER LES CITOYENS THAILANDAIS ET LES ETRANGERS. L’UE APPELLE LES AUTORITES THAIES A RESTAURER LA SECURITE ET A GARANTIR L’ORDRE PUBLIC EN ACCORD AVEC LES PRINCIPES DE L’ETAT DE DROIT.

L’UE CONSIDERE QUE CES DEVELOPPEMENTS SONT DOMMAGEABLES POUR L’IMAGE INTERNATIONALE DE LA THAILANDE.

TOUT EN SOULIGNANT QU’ELLE N’ENTEND INTERFERER, EN AUCUNE MANIERE, DANS LE DEBAT POLITIQUE INTERNE, L’UNION EUROPEENNE REAFFIRME SON PROFOND ATTACHEMENT A LA DEMOCRATIE EN THAILANDE. L’UE DEMANDE A TOUTES LES PARTIES IMPLIQUEES DE RESOUDRE LA CRISE POLITIQUE PAR DES VOIES PACIFIQUES DANS LE CADRE DE L’ETAT DE DROIT. L’UE REAFFIRME QUE TOUTE TENTATIVE ANTI-CONSTITUTIONNELLE D’ENFREINDRE LE PROCESSUS DEMOCRATIQUE AURAIT UN IMPACT NEGATIF SUR LES RELATIONS UE/THAILANDE.

Du centre ville, j'entends le flot sourd des voitures, aucune trace des émeutes en cours. Le PAD a assiégé l'aéroport international hier soir tandis que des manifestations au nord ont fait quelques blessés. Le Monde relate l'évènement légèrement fatigué par les revendications du PAD, Libération se veut plus proche d'eux (incluant tout de même un documentaire sonore de leur envoyé à BKK), le Figaro ne mentionne rien; il doivent entendre les voitures…

Le même jour, je reçois l'appel d'une responsable d'un grand magasin :
Hello Mam, I call from the Siam Paragon,
If you come today you have 25% discount.
un passage en anglothai plus tard:
but If you come saturday, you have 30% discount. (!?!)
So I think is better if come saturday.
Que dire de plus ?

lundi 24 novembre 2008

0324

L'endroit vide dans lequel je séjourne ne veut pas se remplir; ou se remplit de n'importe quoi, de litres d'eau.
J'ai attendu un mois que le parquet prenne vie, imaginant une lame d'orchidée, quelques bananiers, voire une simple couche d'herbe. Rien. Le bois n'a fait que dégurgiter la peinture de l'enduit pour enlever un peu à l'espace. L'espace tend à se vider.
Accueillie de la sorte, je ne savais pas vraiment où me mettre, évidemment je gène. Je tente de faire partie du décor, me cale dans un coin, sur une petite table de rue, laissant à l'étendue le plus de champs possible, rabats mes affaires dans de gros sacs en plastique et attend sa réaction. Il chauffe mais ne m'expulse pas.
Nous en sommes à l'étape de l'apprivoisement. Apprivoiser un espace n'est pas si aisé, on n'entre pas dans une pièce vide en l'emplissant, même si l'on projette d'y installer telle et telle chose, les projections ont vite fait de s'évanouir le jour levé ou la nuit tombé. Notre contour se définit à mesure que nous tentons de lui faire adopter les dimensions de la pièce, nous nous retrouvons étriqués dans notre masse alors que les angles saillant ressortent, indiquant clairement que rien dans notre physionomie n'est semblable, qu'une osmose est impossible qu'en somme la coquille est anguleuse et autonome.
Elle a bien essayé de m'éjecter sous la caresse du vent : A mon retour, une température agréable m'accueillait, bercée par de somptueux courants d'air. Ce qu'elle m'avait caché dans sa grande bonté spatiale, était le flot de moustiques qui utilisait cette voie aérienne pour me dévorer, paupières comprises. Borgne, je m'enduis les jours suivant de crème anti-moustique et entamais la guerre perdue d'avance contre l'espace, déployé du nord au sud. Insecticides, crèmes, fenêtres fermées, sueurs… J'ai finalement pris le parti de l'anéantissement, appuyé sur le bouton et mis la climatisation dans la chambre (mi-coupable pour la planète, 1000% heureuse pour moi). Ainsi j'ai pris possession d'un lieu, du moins pendant mon sommeil (le reste du temps il s'impose comme territoire inoccupé).
J'ai fini par étendre l'air clos à mon bureau en le climatisant à ses heures, tout en restant sur mes réserves, dans un coin stratégique qui me permet d'observer la porte d'entrée, la cuisine et le balcon. (Non que j'attende quelque visite, loin de moi l'idée de polluer l'espace, et quand bien même, j'avais organisé une petite réception en septembre, les membres présent ne savaient où se mettre.)
Je restais silencieuse quelques semaines, ne grésillant l'atmosphère que par l'écoute rationnée de musique sur mon ordinateur. Sa crépitation quasi inaudible ne dépassait la table que pour couler vers le sol et être absorbée soit par les lames du parquet flottant, soit par des vagues d'air disposées à cet effet.
Il faut dire que moi mise à part, je ne fais pas d'efforts pour remplir l'espace qui me domine. Le son lui-même se perd ou résonne contre les murs lointains qui me le renvoient quelques secondes plus tard à la gueule. La vue qui s'étend du Sud Ouest au Nord Est n'aide pas à définir les contours de la pièce. Seule la nuit et la lumière intérieure permettent de déterminer un volume humain (que la pièce ne lise pas ce texte sinon je suis expulsée). Apprivoiser l'espace…
Il me faut remplir à tout prix, c'est devenu urgent, avant que la pièce ne m'apprivoise et me remplisse de vide. A qui remplira l'autre en premier.
Aussi, aujourd'hui j'ai décidé d'apprendre à remplir. Remplir est une activité paisible, qui fait appel à une concentration instinctive, un intérêt présent et laisse parallèlement l'esprit libre d'écouter une émission de radio (proche de l'ordinateur cela va sans dire).
C'est un plan défini que j'ai choisi pour cette activité de sauvetage, une feuille de papier, un stylo, un principe minutieux et j'ai rempli. Rempli, rempli, rempli. J'en ai retiré une immense satisfaction, telle que la pièce en a perdu son espace devenu le mien, quelle que soit la surface utilisée. Cette activité m'a permis de brancher les enceintes (en équilibre sur la table qui a du mal à contenir l'ordinateur, les enceintes une feuille et un stylo, les appareils technologiques qui servent à l'écoute sont pour moitié dans le vide). Pour l'heure j'en suis à l'apprentissage, et j'ai le temps. Je vais en remplir des deux dimensions, vous pouvez me croire. Je vais les remplir ici même, en écoutant des émissions ou de la musique sur de ENCEINTES en ALLUMANT les lumières nécessaires, et en mettant la CLIMATISATION. Je vais remplir des pages jusqu'à ce qu'elle forment un tout, résolument plein, prêt à… Non mais j'ten foutrai des espaces snob.

dimanche 23 novembre 2008

0323

Le comportement diffère du tourisme à l'immigration, par exemple je ne porte plus mon chapeau, aussi certain qu'à la veille des années 60, les esprits étaient passionnément portés vers le futur, ses possibles et la musique. Il suffit de lire les nouvelles de Ballard et de K.Dick, la musique avait le même pouvoir téléportatif particulaire que les vaisseaux spatiaux ; elle était propulsée au rang de source d'énergie primaire. Ce que l'on retrouve de nos jours en ayant pris soin (on ne saurait être trop prudent) de séparer ces deux mots.
Il faut à présent que j'aille sonder le parc en bas de chez moi, la raison pour laquelle j'habite ici est en train d'être hachée en rondins. Mon arbre fantôme se désagrège, tandis que les habitants des taudis adjacents continuent de faire du vélo rouillé au son du clairon de la base aérienne…

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jeudi 18 septembre 2008

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J'ai eu aujourd'hui le comportement le plus absurde qui soit en Thaïlande : j'ai couru.
Deux foulées plus tard, entendant le son irréel de ces pas rapides je me suis arrêtée, pour marcher.

samedi 13 septembre 2008

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dimanche 10 août 2008

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même

samedi 9 août 2008

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Chinatown,

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et alentours

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back to chinatown

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au caniche dansant

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soldes d'envergure

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et sa toute nouvelle bestiole

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élargie

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allongée

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ronde

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plate

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poilue

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sampeng, rue des voleurs

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glacières thaï

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chauffeur

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et le retour

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parmi les odeurs d'état

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vendredi 8 août 2008

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jeudi 7 août 2008

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Je viens de relire mes derniers posts, le mysticisme me guette. Entracte :
Indiana Jones a un fils. L'analyse s'arrêtera là, j'ai oublié le reste du film.
Ce détail planifié fait mouche, et pour mieux nous faire gober la jeunesse sans âge, ils ont commencé par une antiquité, ledit Indie. Maintenant que tout le monde est au courant que les plus grands virent générationnels, place au héros de la Mummy (qui n'a pas la chance de porter de prénom dans mon esprit) de se flanquer d'un fils d'environs 10 ans son cadet (mais quel esprit malin verrait à y redire, ils ont tous entre -3000 et 45 ans)
Hollywood non content d'enfanter, s'attaque au pince sans rire.
Malheureusement pour nous, les américains ne sont pas anglais : Indiana+Jones+la Mummy+la deuxième+tous les temples maudits+la troisième (enfin le chinois)+ les croisades et les autres n'= pas les Monty Pythons.
Je subodore que les scénaristes ont des textes à trous, une liste de situations et quelques expressions qu'ils piochent dans la colonne de gauche. S'ensuit une relecture informatisée qui décidera si l'effet est comique où si le scénariste s'est trompé.
La Chine étant aussi d'actualité hollywoodienne (voire plus), nous avons droit à une Mummy Chinoise que je suis allée voir il y a quelques heures. Pendant une heure et demi, le père, la mère, le fils, la mère et la fille se battent contre un, deux, mille, vivants, morts, survivants, en sous sol, en sarcophage, en robe fourreau, le tout ponctué d'un humour à la pointe de l'épée pour notre plus sincère désolation et fatigue. Restent de sublimes décors, un univers magique (si au moins il ne s'y passait rien), des chevaux incandescents aux jointures brûlantes, une armée de terre cuite en état de marche, de superbes costumes, tout ça pour nous sortir des Yeti gris blanc capables de parer la seule attaque non baston du film : une avalanche.
Voilà pour la chronique non mystique (noter que je ne suis pas allée voir le procès de Pol Pot non plus)

Part II.

Je demande à une vendeuse de ce Grand Magasin si sa marque de maquillage propose des vernis à ongles. Je lui demande plus pour lui faire plaisir qu'autre chose étant tout à fait capable de contourner son stand afin de m'en rendre compte. Ce que je fais. Non. Du moins me semblait-il avant qu'elle ne me dise, d'une assurance irradiant la solution, d'attendre un instant. J'observe la poupée se diriger vers un micro placard et l'ouvrir en la suivant par curiosité. Le placard ne contient que ses effets personnels. Elle mime de farfouiller à l'intérieur, referme la porte et s'approche de moi sincèrement désolée, pour m'apprendre grimée de satisfaction professionnelle, que non, don't have.
Obtenir quelque chose qu'ils ont sous le nez prend déjà des heures, si en plus ils se mettent (plient plutôt) en quatre pour faire semblant de chercher ce qu'ils n'ont pas, je vais fissa retourner à la rubrique mystique (et prendre un fils).

lundi 4 août 2008

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Environ 90% des personnes (françaises) que j'ai rencontrées, parlent d'un retour de point de vue sur les thaïlandais : tous sourires de prime abord, grattez un peu et vous en découvrirez les travers.
Hormis si l'on croit qu'un sourire implique une totale adhésion à son propre point de vue, le travers thaïlandais n'est pas pire que le travers français. Généralisant.

En occident l'esprit fonctionne de façon cartésienne, le réel et le concret font loi, la logique est le mot d'ordre et le concept son imaginaire (voire son innommable).
Le temps est compté, les questions et réponses fusionnent, les réponses négatives dénotent un caractère, les questions sans réponses se posent, décomposent, recomposent, désossent… De l'efficace, du résultat même dans l'inconnu, remplir l'espace de ronces plutôt que d'être confronté au vide. L'habitude est à la négation, le travail, l'intellect, le mécontentement, l'insatisfaction et l'épuisement.

Les thaïlandais vivent dans un Royaume. Le Roi, la Reine, un prince et une princesse beaucoup de respect et autant de magie. Il y a les moines, les bandits, les offrandes, les fleurs, les prières, les éléphants, les lotus, les rats, les fantômes, la drogue, la police, la loi… tout y est particulier, béni de la Loi des Magiciens. Le concept n'existe pas, les esprits si. Le beau, à l'image des contes est coloré, mis en valeur. Les habitants du royaume sont pareils à des enfants, s'amusent, croient, se battent, trichent, et respectent ce qui Est. Le Roi Est, l'Argent Est, la fleur Est, le fantôme Est…
C'est par magie que les murs tombent du ciel, cloisonnant l'espace et nivelant les individus. Aucune logique cartésienne ne viendra à bout d'un mur qui s'étend du fin fond des étoiles à la terre.
La négation n'est pas de mise au pays des merveilles, le temps se suspend si l'on oblige un thaïlandais à dire oui (erreur fréquente) et viendra à bout des plus colériques occidentaux dans l'attente d'une concrétisation. Le cas échéant, la réponse se tait, Place.

En occident la confrontation est habituelle, l'arnaque rapide, le pouvoir l'enjeu l'ensemble construisant du tac au tac un mur qui déterminera le vainqueur, dernière pierre, dernier mot…

A l'inverse en thaïlande on ne construit pas un rapport de force, il est installé. Selon la situation, le mur Est. Ici, les discussions commencent par le mur. L'affirmation ou la non négation est un mur, infranchissable. Il est tombé du ciel, l'occultant totalement, imposant sa domination absolue. Qui tente de lutter comme en occident s'attaque à l'impossible, cognant rageusement, violemment, s'agitant seul et s'en retournant agressif et perdant.

Qui veut obtenir quelque chose, a observé qu'un mur tombé du ciel et qui s'étend au delà de la vue n'a aucunes chances d'être démoli, voire franchi, mais compris le caractère fantastique de cet absolu.

Pour obtenir quelque chose en thailande, il faut des ingrédients qui sont peu usuels en occident : du temps (de la patience), et la bonne formule magique qui Transformera le mur en tapis rouge. La formule est généralement sucrée, douce et gentille, pareille à une berceuse, réconfortante et répétitive.

dimanche 3 août 2008

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lundi 28 juillet 2008

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moyen de transport le plus rapide de Bangkok, le plus dangereux et relativement agréable lorsqu'il ne fait pas trop chaud (pollution).
Les fleurs sont de retour, le beau temps aussi, il ne pleut que la nuit.

samedi 19 juillet 2008

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Quelquepart de nuit
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