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Par userem7803 le mardi 30 octobre 2007, 09:33 - Japon07 - Lien permanent
Roppongi Hills, tour particulièrement laide, abrite le Mori Art Museum qui expose actuellement une sélection d'artistes japonais contemporains. J'écris malheureusement ce texte trop tard pour avoir les noms en têtes et n'ai plus le catalogue ce qui réduira de beaucoup mes commentaires. Le travail d'une jeune artiste Fukaya Etsuko, à peine sortie de l'école, m'a énormément plu. Elle grave avec une minutie d'orfèvre son monde imaginaire. Un mélange très authentique et personnel de Miyazaki, Bosh et Dürer (pour donner une vague idée).
J'ai particulièrement été frappée par mon intérêt pour cette exposition, incluant les œuvres en étant démunies.
Il s'avère que je n'ai pas mis les pieds dans un musée depuis fort longtemps et ai quitté le milieu artistique parisien, ce qui m'a permis de regarder des œuvres actuelles différemment, d'en apprécier le travail et l'univers sans le rapprocher systématiquement de quelque chose, ‘pareil mais mieux‘. Nous sommes tellement sollicités visuellement qu'il devient impossible d'avoir un regard simple, personnel sur une image, une représentation, un univers.
D'ailleurs, c'est sans surprise que j'apprends que nos amis ont trouvé cette exposition sans intérêt.
Manquant d'espace visuel nous pallions à ce problème majeur en classant notre culture et nos gouts ; j'aime… où l'inverse. Je ne pense pas que ce soit de la mauvaise volonté ou du désintérêts, mais un manque de temps, d'espace mental, qui non content de nous nourrir de choses identiques, nous entraine à une fermeture d'esprit dommageable.
Cette classification permet ensuite/aussi aux groupes de se former, se reconnaitre et d'être ainsi la cible d'analystes qui détermineront quel style pour quelle catégorie. N'étant pas dupe, le groupe s'en aperçoit et “décide“‘ de rejeter ce qu'il aimait et, sa “personnalité“ aidant, il se retourne soit vers un opposé soit un oublié pour se redéfinir. Là-dessus les analyses s'affairent et la boucle est bouclée. Et elle fonctionne : tout le monde s'active.
Il Faut absolument voir/écouter… Quoi tu connais pas bidule ?!!? !?
L'émotion qui se dégage est reléguée au dernier plan, car l'émotion aussi, classifiée en fonction d'autrui, en a perdu sa substance. Pas le temps, pas le lieu. Et indubitablement lorsqu'on se retrouve devant un Friedrich entouré de dix personnes, trois devant, une derrière, arrête de courir Justin, c'est magnifique, on dirait du Turner en gris…on peut passer au Whistler suivant ils ont tous peint des kermesses surchauffées. Le parasitage est omniprésent, visuel et sonore insufflant à l'espace un environnement quasi identique, présent, humain extérieur et agressif.
La confusion occulte nos sens, écrasant peu à peu tout intérêt, élan et personnalité.
Après s'être promenées à Naka Méguro, avoir bu l'apéritif et parlé poissons, Marie m'a emmenée dîner dans le restaurant qui a inspiré son homologue dans Kill-Bill (que je n'ai toujours pas vu). Faute d'avoir été soufflée par la ressemblance des lieux, nous y avons bien diné et passé une bonne soirée.
Commentaires
j'adoooore les grande baies vitrées
j'adoooore la moto blanche
j'adooore le poteau castor
j'adooore l'inscription japonaises sur la route
j'adooore la p'tite voiture ( c'est une mini ou une fiat 500 ou aucun des 2 ?)
j'adoooore le fait que la tite voiture fasse café !!!!!!!!!!!
j'adooore le ventilateur ( si c'en est un ) avec les 2 gros yeux !
trop bizzare les sortes de fils batons !
c'est quoi ?