0072
Par userem7803 le lundi 29 octobre 2007, 05:56 - Japon07 - Lien permanent
Cerulean tower hotel, 40th floor.
Blade runner, les toits sont ponctués de phares rouges.
Phase 1/ Yoji, le maître d'hôtel, s'empresse de me prévenir :
-Extra charge, commence-t-il…Finit-il. J’acquiesce d’un air dubitatif. Il s’explique, tout sourire, tout courbé :
-Extra charge now, because the view and the music ; il m’indique l'homme l'occidental qui joue du piano à queue noir brillant coordonné à sa perruque luisante.
Je demande sur quel support il compte apposer sa taxe piano/vue.
- Yes, yes extra charge, extra smile. Ooooh you stay in the Hôtel, note-t-il en voyant ma clé, réduction for you, 800 ¥ ! Normal 1000 ¥, Yes Yes. Extra charge réduction for the hotel costumer. Ok ?
Je me retrouve à acquiescer en dodelinant à l'identique, incapable de refuser un tel privilège.
Yoji s'en retourne satisfait mais fait volte face à la vue de mon ordinateur. De rapides petits pas me l'amènent sous le nez : You use the computer ?
Oui…
-Sorry, no computer because the light, dinner time, ok…?
Phase 2/ Marie arrive, commande à boire et quelques amuse-bouche ; une assiette de noix et autres croustilles et une assiette de poissons séchés typiquement japonais, à laquelle nous touchons à peine. Le met ne manque pas d'intérêt, aussi je décide de l'apporter dans la chambre afin de le photographier.
Je préviens Tamaka (le serveur) que je vais emprunter son assiette pour faire une photo.
Tout sourire, one moment please, il gonna ask.
Tamaka se fraye un chemin parmi les tables désertes, s'entretient avec Yoji et revient ravi de me donner l'accord du maître d'hôtel. Il s'apprête à les envelopper mais je lui indique que je souhaite les photographier dans le bol que je rapporterai ensuite.
Oh no sorry sorry, not possible, sorry. Yes possible, si vous voulez je vous laisse mon passeport comme garantie.
Oh !. Tamaka comprend, il s’excuse un instant et s’en retourne demander à Yoji qui s'en va demander à Osui.
L’heure est grave. Le temps passe, Osui en personne vient me voir : Ok, EXCEPTIONNELLEMENT vous pouvez emprunter la coupe à poisson.
Je précise qu'à ce stade la photo des poissons séchés est plus que secondaire face à l'incroyable prestation hiérarchique qui se déroule sous nos yeux.
Je remercie bien bas le grand patron, lui propose mon passeport qu’il refuse avec distinction.
Yoji refait son apparition et me propose de faire porter la coupelle dans la chambre. Il prend la carte s’en va relever les nom, numéro de chambre, revient et emporte avec délicatesse les poissons apéritifs.
À notre départ du bar, Osui me sourit considérant mon intérêt pour leur culture, je leur confirme que je rapporterai l’assiette le soir même ou le lendemain matin en fonction de la lumière.
Aucune trace visuelle ou olfactive de poisson séché dans la chambre, un comis nous approtera la coupe sur un plateau 20 minutes plus tard.
Commentaires